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La journée avait commencé de façon tout à fait banale. Un dimanche comme les autres, tu t’étais levé, tu avais pris une douche, un petit-déjeuner, et tu t’étais rendu au travail. Une journée comme les autres, en somme.
Oh, tu n’étais pas mécontent d’aller au travail, loin de là ! Tu appréciais énormément l’ambiance et l’atmosphère qui y régnaient. Entouré de musique, entouré d’instruments. Tu avais l’impression que c’était ta place. Peut-être étais-tu passionné de musique avant, et que tu faisais le même petit boulot. Un moyen simple de vivre ta passion. Peut-être était-ce plus complexe, tu ne savais pas. Ça t’angoissait d’y réfléchir trop longtemps, tu préférais t’arrêter au fait que la musique te suivait dans ta vie, et ça te suffisait.
Tu aimais ton travail, donc. Mais parfois, c’était
long. Il y avait rarement des clients de base, ce qui t’attristait un peu. La musique semblait être l’une des seules choses dont il te restait des souvenirs, tu voulais donc pouvoir partager ce qui te tenait tant à cœur.
Mais le dimanche, c’était le calme plat. Après, certes, c’était agréable… Mais un peu triste aussi. Tu rangeais les disques, passais le balai, époussetais quelques instruments… Et ensuite ? Il n’y avait déjà plus grand-chose à faire. Alors tu recomptais la caisse. Tu attendais au comptoir, tu griffonnais quelques notes sur une feuille. Tu mettais un de tes disques favoris en fond pour mettre un peu d’ambiance. Et ainsi de suite.
Tu t’étais rendu dans la remise pour vérifier les stocks, et alors que tu vérifiais que tout était en ordre, ton collègue était venu te chercher pour t’indiquer qu’un client te cherchait. Intrigué, tu avais passé la tête par la porte pour voir James qui t’attendait tout sagement, et un sourire s’était dessiné sur tes lèvres. James était un bon type, quelqu’un de gentil. Pour toi, en tout cas. James semblait t’avoir un peu pris sous son aile, toi qui étais un peu perdu dans cette nouvelle vie. Tu lui en étais très reconnaissant.
Abandonnant ta tâche, tu t’étais avancé vers lui, tout sourire.
« James !! », tu t’exclames alors, répondant à sa salutation.
« Je vais bien, et toi ? »Tu arrives à son niveau et caresse délicatement la tête du compagnon pour le saluer à son tour, puis tu regardes James, qui te prend un peu à part, pour te demander un service. Tu lui fais de gros yeux, avant de lui offrir un large sourire. Il n’y a rien que tu peux refuser à un ami - surtout un ami qui a besoin de toi.
« Oh ! Il n’y a pas beaucoup de clients, donc je pense qu’on peut avancer un peu la fermeture. Ça m’étonnerait que quelqu’un arrive dans les quinze dernières minutes de toute façon, les dimanches sont souvent des journées calmes… ! »
Tu ris légèrement, avant de reprendre.
« Je vais prévenir mon collègue, je reviens de tout de suite ! »
Et ni une, ni deux, tu pars en direction de la remise où ton collègue avait repris ta tâche pour passer le temps. Tu lui expliques la situation, et il semble soulagé de pouvoir rentrer plus tôt. Tu le renvoies donc vaquer à ses propres occupations, lui assurant que tu t’occupes de fermer, puis tu reviens vers James, t’arrêtant au comptoir pour vérifier la caisse une dernière fois et attraper les clés.
Enfin, tu te redresses, le sourire toujours aux lèvres.
« C’est bon ! Je fermerais derrière nous. De quoi as-tu besoin ? Comment puis-je t’aider ? »