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no høpeFORUM FANTASTIQUE · AVATARS MANGA · 200*320

La première chose que vous entendez est le bruit des vagues s'échouant à vos pieds. Vous ne savez plus qui vous êtes, vous ne savez pas où vous vous trouvez. Mais une chose est sûre, quelque chose ne tourne pas rond sur cette île. Qui êtes-vous ? Pourquoi êtes-vous ici ? Et qui sont ces gens qui vous entourent ? Essayez de trouver les réponses à vos interrogations sans perdre espoir dans No Høpe.Lire la suite

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MessageSujet: Quand les baleines pouvaient voler | Sam Quand les baleines pouvaient voler | Sam EmptyLun 20 Sep - 21:02
Quand les baleines pouvaient voler
La nuit, les vents provenant de la mer soufflaient plus fort, l’épiderme frissonnait à leur contact. On ne pouvait rien y faire, ils s’infiltraient là où on ne le désirait pas. Le soleil fuyant l’horizon n’aidait pas la cause des pauvres âmes dehors. Eilidh soupira devant ce triste tableau ; un crabe décida de fuir une mouette avide. Le sable, ne ressemble-t-il pas à une fosse commune plus ancienne encore que les premières civilisations ?

Vraiment, la jeune femme n’en ratait pas une, son esprit établissait des liens alambiqués sans le moindre effort. Cela procurait à sa frêle ombre une de ces auras saturniennes, de celles que l’on préfère ne pas rencontrer. Eilidh soupira encore une fois, cette fois devant le silence, le propre silence qu’elle s’efforçait de mettre en place. Personne ne venait la voir à son cabinet. Cette île, regorgeait-elle d’individus soucieux à propos de leur survie ?

Enfin si, certains, dont elle ne tairait pas le nom si on le lui demandait gentiment, confondaient ses locaux avec ceux d’une psychologue. L’uniforme devait les induire en erreur, qu’est-ce que ça serait d’autre ? Assurément, ni son air dédaigneux ni ses paroles acerbes. Cette nuit promettait d’être belle ; la silhouette de l’astre lunaire commençait doucement à faire voir sa frimousse.

Une inspiration longue, une expiration et Eilidh décida de ne plus soupirer. Debout les pieds enfoncés parmi les agréables grains de cette dune sauvage, elle attendit. Qui viendrait ? Qui s’aventurerait aussi loin des habitations ? Ses iris se perdirent loin, loin à travers la brume, non pas celle de l’extérieur, celle qui résidait sous son enveloppe corporelle. Comme tous, il ne lui restait plus rien de son identité.

Peut-être que le temps s’écoula lentement, peut-être, s’écoula-t-il rapidement ? Quand savez-vous ? Quand savait-elle, là en cette fin de journée où la solitude, littéralement, l’étouffait. Sa gorge lui brûlait, afin de la soulager, elle cria, cria si fort que des oiseaux s’éloignèrent. Le bruit des ailes claquant contre les feuilles des cocotiers fit sursauter sa carcasse malingre.

Des bruits de pas permirent à son instinct de survie d'émerger de nouveau à la surface. Sans attendre qu’on en vienne à la découvrir, elle se dirigea vers des sortes de buissons et tenta de se faire la plus discrète possible. La pénombre l’empêchait de distinguer les traits de l’intrus, clairement ses connaissances n'atteignaient pas celle d’un survivaliste. Pourtant, il fallait savoir qui venait fouler son sanctuaire.

N’y tenant plus, la curiosité devenue bien trop insupportable, l’infirmière s’élança et tomba, littéralement sur sa victime. “Samuelle ?” Ses lèvres articulèrent les voyelles sans réfléchir tant l’irréelle s’imposa à cette scène. La gêne n’occulta d’aucune manière la raison de son geste, alors elle continua tout en s’extrayant d’une étreinte malvenue : “Tu fais quoi ici ? Ôte-moi d’un doute, mais nous nous étions pas donné rendez-vous, tu penses que je me trompe ?”

Le sens de cet événement lui échappait totalement, à genoux ne sachant plus où regarder, elle redevint étrangement calme : “Tu sais nager ? Je ne veux pas voir quelqu’un se noyer devant moi, personne ne m’autorisera à le laisser périr.” L’eau glacée, justement, lécha ses chevilles nues. Malgré le froid, une simple robe, sans fioritures, d’une triste couleur grise couvrait sa chair. L’épais tissu ne permettait pas de voir les endroits intéressants et son classicisme rendait morose la personne qui décidait de la porter.

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MessageSujet: Re: Quand les baleines pouvaient voler | Sam Quand les baleines pouvaient voler | Sam EmptySam 25 Sep - 0:31




feat Eilidh

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Douceur nocturne qu'offrait ce millier d'astres en cette soirée solitaire, la voie lactée était d'une digne compagnie. Fraîcheur crépusculaire accordée à ce noctambulisme soudain, le bruit des machines à sous ainsi que l'odeur de sueur qui accompagnait cette partie questionnable du casino ne lui disait rien. Pas ce soir, pas maintenant. Phalanges glissées dans les poches de son jean, la bras droit marchait en solitaire sous la lueur des étoiles, fredonnant mélancoliquement un air qui ne lui rappelait guère le moindre souvenir. Vécu complètement supprimé de sa mémoire, parfois Samuelle se demandait si toutes ces épreuves avaient le moindre sens. Contemplation muette, l'horizon embrumé n'osait dévoiler le moindre de ses secrets; quoi de plus frustrant que de voir le responsable de toute cette mascarade se tapir derrière une fumée aux allures surnaturelles, à la fois à portée de main et si loin. Certains avaient déjà tenté de traverser la brume qui entourait l'île, en vain. La sortie ne semblait pas se trouver dans le coin.

Épiderme à même le sable, ses pieds s'enfonçaient périodiquement parmi les grains tandis que le reste de sa peau se laissait assaillir par les rafales toutes plus puissantes que les autres. Un simple tee-shirt ne suffisait pas à supporter les bourrasques, mais là se trouvait tout le plaisir des balades faites aux abords des océans. Le bruit des vagues s'échouant sur le rivage et l'air iodé d'une pureté exemplaire formaient un cadre paradisiaque si l'on omettait les évènements étranges qui survenaient sur cette île infernale. Peut-être que cette façade idéale était un moyen d'amadouer les âmes en peine échouées ici, de les convaincre de rester en dépit de cette existence passée, de ces souvenirs volés. Coquillage à ses pieds, Samuelle s'abaissa pour le ramasser et l'observer brièvement. Bras ramené en arrière, elle jeta la trace de vie à l'eau avant de reprendre sa route sans un regard en arrière. Vive fougue et violence qui disparut aussi rapidement, la frustration éprouvée dépassait parfois ses pensées. Extérioriser était sain, sur les autres moins. Et la garde refusait de passer ses nerfs sur quelqu'un.

La lisière de la forêt s'approchait un peu plus loin et avec elle la brume qui leur barrait le chemin : il était bientôt l'heure de faire demi-tour, rentrer au Royal, s'installer à son tabouret de bar, avaler plusieurs cocktails et se réveiller le lendemain comme par magie dans sa chambre d'hôtel. Monotonie teintée d'alcool, le vice s'emparait peu à peu de son être sans qu'elle ne daigne lutter. Quel était l'intérêt ? Dieu l'avait déjà jugé comme impure et avait décidé de l'envoyer au Purgatoire, qu'avait-elle à y perdre désormais. Et si ce cruel destin n'était point de son ressort, cela voulait simplement dire qu'Il était dans l'incapacité de l'atteindre et la condamner davantage pour ses actes.

C'est alors qu'une ombre manifesta sa présence de la plus violente des manières, la faisant littéralement sursauter au contact et tomber à la renverse dans le liquide salin glacé. Surprise mi-contrôlée, elle mit quelques secondes à comprendre que la masse humaine qui l'enlaçait n'était rien d'autre qu'une maladroite infirmière. "... Eilidh ?" Rassurée de voir que personne n'allait essayer de l'assassiner ce soir, Samuelle soupira de soulagement. "Ne t'en fais pas, nous n'avions aucun rendez-vous. Je ne m'attendais pas à te voir ... À voir qui que ce soit pour être honnête. Je me baladais simplement après mon service, histoire de faire quelque chose avant de noyer mon foie sous l'alcool." Puis une question à la fois hors sujet et complètement dans ce dernier tomba. Prise de cours, la bras droit considéra la question durant de longs instants. "J'imagine, oui. J'ai déjà fait quelques brasses dans l'eau, une fois. Mais je suis ravie d'entendre que tu prends à coeur le serment d'Hippocrate, même si je préfère également qu'on évite d'en arriver là." Lentement, elle tourna sa carcasse sur le côté, pour observer l'horizon. Malgré le froid pesant et presque douloureux, cela l'aidait à se ressaisir. "Et toi donc, pas de patient ce soir ? Envie de te baigner, peut-être. Qu'est-ce que tu faisais dans les buissons à te cacher de toute manière, tu pensais que j'étais une sorte de monstre qui te talonnait ? Promis, je ne suis pas venue pour te chercher, ni te mettre en cellule. À moins que tu aies quelque chose à te reprocher." Elle souffla du nez, bras croisés, avant de se retourner vers la jeunesse.


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MessageSujet: Re: Quand les baleines pouvaient voler | Sam Quand les baleines pouvaient voler | Sam EmptyMer 29 Sep - 22:03
Quand les baleines pouvaient voler
Doucement, son corps se décida à rester en position assise, le vent refusait de se taire près de la mer. Les deux compagnons avaient bien trop de racontars à s’échanger, sinon pourquoi les plages demeuraient si bruyantes ? Eilidh attendit que sa camarade termine, et quand son regard pesa contre sa chair, son cou daigna se tordre ; alors presque sensuellement ses lèvres cessèrent de s’embrasser : “ Je continue à affronter mes problèmes personnels, même si à l’heure actuelle je n’ai pas la matière suffisante qui me servirait à éclaircir ma propre situation. Que t’apporte l’alcool ? Tu ne peux pas venir en aide aux autres si tu as un tel comportement… ”.

Il lui fallait toujours faire la morale, peu importe le sujet, peu importe l’interlocuteur, peu importe le moment choisi. Elle se pinça à l'intérieur du genou droit discrètement, comme pour se punir de ne pas avoir respecté ses propres règles. Son cou retrouva sa position d’origine et son regard, comme bon nombre d’individus avant elle, vogua au grès de la houle.

“ Plutôt que de te répondre, je vais te poser là une hypothèse qui m’est chère : imagine que nous soyons tous des criminels, de ceux qui ont commis de telles atrocités qu’il serait préférable pour le reste de l’humanité de nous voir disparaître. Imaginons encore qu’après moult expérimentations sur nous, nous ayons perdu la mémoire. Si tu venais à retrouver cette mémoire et donc l'entièreté de tes crimes dans les moindres détails, que ferais-tu, toi qui est tourné vers ton prochain ? Comment te justifieras-tu face à ta propre conscience ? ”.

Encore et toujours fidèle à elle-même, pourris jusqu’à la moelle, profiter de ce qu’elle pouvait connaître de l’autre pour le voir s'effondrer. Non, Sam tiendrait bien debout, n’est-ce pas ? Les reproches, sa tête en était tout simplement remplie au point où les migraines venaient lui rendre visite régulièrement. Non ce maillon si fort, si fidèle de la garde la comprenait.

Alors comme elle la comprenait si bien, l’infirmière poursuivit : “ Je crois que les gens m’évitent et préfèrent consulter d'autres membres du personnel médical. Je nous pense sincèrement mauvais, tu as là la raison qui me pousse à toujours me tenir sur mes gardes ”. Pourquoi personne ne donnait de l’écho à ses idées ? Pourquoi autant de monde semblaient même apprécier l’île ?

La colère l’intima de se lever, de taper du pied contre les milliards de grains de sable et pleurer de rage comme de peine. Sans le lui montrer, non, ne pas montrer ses faiblesses, de toute manière depuis son réveil aucune de ces âmes errantes ne lui donna envie de se confier. Peut-être que cette dernière parole n’était pas tant à l’attention de sa compagne que de sa propre individualité.

Les rigoles salées se retrouvèrent vite asséchées, notamment par le biais de sa paume nerveuse. Rien ne servait de se mettre dans tous ses états, Eilidh se tourna une bonne fois pour toute face à son aînée : “ Que penses-tu sincèrement de cet endroit ? Tu t’y plais ? Tu imagines des moyens de partir ? Tu y fais de belles rencontres ? J’ai besoin de réponse et personne ne m’en donne ”. Rien n’assurait que Samuelle ne lui en donnerait ne serait-ce qu’une seule de satisfaisante.

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MessageSujet: Re: Quand les baleines pouvaient voler | Sam Quand les baleines pouvaient voler | Sam EmptyMar 5 Oct - 19:17




feat Eilidh

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Paroles tranchantes desquelles découlait une vérité que Samuelle n'avait jamais réellement osé affronter, boire tout son soûl, même après son service, l'empêcherait de réagir de manière adéquate le jour où quelque chose de grave arriverait. Déduction évidente, sa consommation posait de plus en plus de soucis à son travail qu'elle affectionnait tant. Ce n'était pas dans ses habitudes de considérer les paroles du personnel soignant mais exceptionnellement, la bras droit allait sérieusement réfléchir et remettre en cause ce qui s'apparentait de plus en plus à une véritable addiction. La houle à ses pieds lui permettait de les garder sur terre, de rester encrée dans le présent et dans cet univers. Frisson désagréable dans l'échine, quoi de plus difficile que d'accepter que ses vices allaient être la cause de sa perte; une noyade à laquelle elle ne réchapperait qu'en changeant sa conduite. Le rivage n'était pas si éloigné pour l'instant, mais le courant comme sa dépendance commençaient à s'accélérer : elle devait s'efforcer de nager pour ne pas couler sous les effluves alcoolisées et disparaître dans ses abîmes à jamais.

Prise de conscience glaciale, son visage resta de marbre tandis que l'infirmière continua sa tirade, sur un sujet différent cette fois : une théorie qui expliquerait leur présence ici. Pessimisme et tristesse que les demoiselles partageaient malheureusement, Samuelle avait déjà eu des pensées similaires. Peut-être qu'ils étaient effectivement des détenus envoyés sur une île pour absoudre leurs péchés, entourés d'un brouillard artificiel créé par l'Armée en personne pour les démoraliser et les empêcher de fuir leur sentence. Ou alors peut-être qu'il s'agissait du Purgatoire, qu'ils étaient effectivement morts depuis tout ce temps. Tant de questions, pas l'ombre d'une réponse. "Je ..." Commença-t-elle face aux interrogations avant de se raviser pour laisser la plus jeune continuer.

Puis Eilidh acheva en disant qu'elle se sentait évitée, sous-entendant que les autres n'étaient pas dignes de confiances. Peut-être, possible, Sam ne pouvait pas réellement la contredire ni approuver si dires peu nuancés. Un regard lancé à la petite qui frappait dans les grains de sables avec une certaine rage et un soupire. La garde soupira une seconde fois dans la foulée, de façon à se donner le courage de mettre en ordre ses pensées. "Je ... Continuerais probablement à faire ce que je fais." Avoua l'alcoolique en devenir, les mains dans les poches, la tête orientée vers le ciel avec un air mélancoliquement niais. "Pas pour ... Absoudre mes crimes. Ni essayer de me faire pardonner. C'est simplement qui je suis, au fond, je crois. Un peu comme un moustique, je suis attirée par la lumière." Quand bien même cette dernière l'avait vraisemblablement renié; personne ne répondait à ses prières, personne ne l'avait jamais fait. "Après j'dis ça mais au fond ... Ouais, ça me détruirait." Elle fit quelques pas en  direction de la jeunesse, sortant également de l'eau de façon à se réchauffer un peu. Leurs regards déprimés se confrontèrent durant un long instant, instant durant lequel Samuelle voulut se rapprocher davantage pour la prendre dans ses bras.

Mais entre elles, ce n'était pas comme ça. "Cet endroit ... Je le déteste. Amèrement. Ne pas avoir la moindre réponse sur le pourquoi du comment me frustre à un point inimaginable. Je ne m'y plais pas non, mais je m'efforce de rendre cette île un peu plus sûre pour tous ceux qui y vivent, enfin, qui y survivent car on ne sait pas combien de temps on sera bloqués ici. J'essaie de protéger ce qu'on appelle la société en espérant qu'à terme, ça nous permette de nous barrer. Je ne suis pas exploratrice, j'ai aucune foutue idée de comment on va pouvoir partir mais, c'est mon dernier espoir, au fond." Des belles rencontres ? "Des ... Belles rencontres ? On peut dire ça, quelques personnes qui me donner une raison de continuer ce que je fais." Une main se glissa dans sa poche arrière pour récupérer un paquet de cigarettes ainsi qu'un briquet. "Et toi ? Tu arrives à avoir des gens à qui te confier ? Je comprends que tu puisses vouloir rester sur tes gardes en permanence mais ... Ensemble, on est plus forts. Ensemble, on se cassera. Et si on était des criminels, bah merde, en prison, ils arrivent bien à s'entendre parfois. J'vois pas pourquoi nous, on pourrait pas." Tige toxique enflammée, elle la tendue à Eilidh pour la lui proposer. La clope de la paix, comme on dit. "Tu as la réponse que tu attendais, kiddo ?"


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MessageSujet: Re: Quand les baleines pouvaient voler | Sam Quand les baleines pouvaient voler | Sam EmptySam 9 Oct - 0:13
Quand les baleines pouvaient voler

Les minutes s’étirèrent avec paresse, au point où les gouttes d’eau provenant de la mer devenue agitée semblaient se suspendre dans l’air. Eilidh était sérieuse, de cette sincérité presque touchante dans son cas. Ce soir, elle refusait que Samuelle, peut-être bien son amie après tout, ne sombre un peu plus. Pas une de ses paroles ne la convainc, il y avait comme un parfum de résilience, un parfum qu’elle ne supportait plus.

À son sens, le désespoir s’accueillait comme toute autre émotion ; une honnêteté qui se cachait derrière des contradictions. Voilà ce qu’on lui servit en cette nuit glaciale. Sa camarade ne cherchait ni à se battre, ni à en finir. Au contraire, elle entretenait cette situation équivoque de son propre chef. Décidément, rien n’allait sur cette île. La cigarette ne lui parut pas être une bonne réponse non plus, alors, tranquillement elle l’éteignit avec la semelle de sa chaussure et ouvrit sa poche pour la déposer dedans.

Cela salirait sa poche, en temps normal, cette manœuvre ne lui viendrait pas à l’esprit, mais la normalité quitta le devant de la scène avant même le commencement de la pièce. Sa bouche resta close de sorte à créer un petit malaise toute de même, tant pis. Un autre regard échangé et voilà sa main gauche enlacée dans celle de sa partenaire. Peut-être qu’on y croirait voir là une quelconque affection, il n’en était rien, un simple contact physique établi.

Si elles se liaient de cette manière, si l’une coulait, l’autre ne tarderait pas à la suivre. Afin de réfléchir, la marche se trouvait être la meilleure option, elle traîna donc la milicienne à sa hauteur. Les voici en train de se promener le long de la plage : “ tu ne continueras pas longtemps à ce rythme… Tu ne sais pas où aller, alors évite au moins de plonger, des gens croient en toi ”. Ses pas décollaient avec légèreté du sol, avec ses paroles quelques tressaillements, de quoi indiquer un malaise.

“ Tu m’as demandé si j’avais obtenu ma réponse, mais de quelle réponse me parles-tu ? Tu ne parviens même plus à aller jusqu’au bout de ta propre destruction. Ai-je envie de te voir disparaître ? Non. Te le dirais-je si librement ? Non plus, mais je ne sais pas, j’ai peur. En fait, si à cause de l’alcool, ou même d’une autre raison, tu venais à mourir, je me retrouverai à mon point de départ et je serais jalouse. Jalouse que tu aies trouvé une porte de sortie et en même temps triste de t’avoir perdu. En fin de compte, nous ne sommes pas si proches que ça, ou proches pour les mauvaises raisons. Je ne te déclare rien en particulier, si ce n’est peut-être mon ennui. Oui, en fait, je serai ennuyée de cette fin pour toi. ”

L’infirmière libéra sa main et pointa son index face à la lune, “ Je ne la voit plus comme je le devrais, au contraire même, son ignoble clarté me rappelle la mort et la mort m’attire autant qu’elle me repousse ”. La tonalité de son discours lui paraissait étranger à sa personne, rien ne restait, son cœur en entier sortait de sa cage. Finalement, qu'on prête attention à ses dires, ou pas cela lui importait peu.

Quoique, le doute se permit d’intervenir et si… S’être confiée la mettait en danger ? Pourquoi compatir face à sa situation ? Tous la partageaient et rares se montraient aussi désagréables qu’elle. Tentait-elle de lui remonter le moral ? Maladroitement. Et de lui faire partager sa vision du monde ? Gauchement. Une nouvelle fois, dos à son interlocutrice, gênée de parler à découvert, elle termina son monologue : “ Je crois que je m’en veux et c’est trop tard, alors si au moins je pouvais te sauver, te faire comprendre que boire ta merde te fera à terme anéantir tous tes efforts, je partirais la première et te laisserais la place nécessaire à ton épanouissement ”.

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MessageSujet: Re: Quand les baleines pouvaient voler | Sam Quand les baleines pouvaient voler | Sam EmptyDim 17 Oct - 9:51




feat Eilidh

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Calumet de la paix accepté, calumet de la paix éteint immédiatement après; clope recyclée pour une utilisation ultérieure, mais pas pour cette soirée. Moue affichée sur ses traits généralement assombris par le fardeau de cette présence incompréhensible, Samuelle reprit une seconde tige et se dépêcha de l'insérer dans son bec avant de se voir dépouillée de la moindre tige par une infirmière en qui elle doutait légèrement. Sur ses compétences, plus précisément. Intuition enfouie, pointe de peur inexplicable qui la tiraillait à chaque fois qu'elles se croisaient ici-bas, la garde avait cessé d'essayer de comprendre pourquoi son coeur réagissait comme ça; celui-ci avait des raisons que la raison ignorait évidemment. Souvenirs balayés d'un simple revers de la main, ses réactions instinctives étaient les derniers vestiges de qui elle fut autrefois. Peut-être effectivement une criminelle, peut-être pas.

Nuage de fumée recraché de ses poumons, la forme intangible s'éleva et virevolta au-loin, s'échappant ainsi de ce cauchemars sans fin. Puis une légère pression sur ses phalanges libres, celles qui n'étaient pas occuper à la noircir : Eilidh. Impulsion ressentie jusque dans ses tripes, une invitation -un ordre- à se déplacer, à se balader, à mettre de la distance entre elles et leurs pensées. Grains sous leurs pieds, Samuelle écouta passivement la morale de son interlocutrice en consumant sa drogue légale, douce souffrance accordée à un soulagement intense. Goudron délicieux, les paroles qui suivirent la sortirent néanmoins de cette béatitude temporaire offerte par la cigarette. Ennuyée par sa mort, des mots bien étranges et volontairement euphémiques pour décrire ses sentiments, ou bien était-ce là simplement la réalité qui se cachait derrière un coeur assombri et déprimé ? La garde n'avait pas la tête à lire entre les lignes et se contenta de la première explication, qui manqua même de la faire sourire. Cette morale à la fois bancale et très réaliste la faisait réfléchir, du moins, plus qu'habituellement. L'air marin aidait ses neurones à se concentrer. Astre nocturne pointé du doigt, elle suivit l'indication les mains dans les poches. "Les étoiles sont là pour nous rappeler que nous ne sommes pas seuls dans cet univers. Quelqu'un nous viendra peut-être en aide un jour, qui sait. Je suis certaine que ma famille les regarde de temps en temps, en pensant à moi. Je reste connectée avec eux, d'une certaine manière." Un soupire, même elle peinait à croire en cette idylle.

Tête abaissée pour s'éloigner du rivage et s'approcher du brouillard qui les entourait, elle fixa un point au-loin et laissa ses pensées défiler. "Tu te trompes sur un point cependant. Je ne recherche pas l'autodestruction, simplement un semblant de paix, durant quelques heures tout au plus, le temps d'une soirée. Et puis, tu dis que je ne sais pas où je vais, c'est vrai, mais toi, le sais-tu ? Tu me dis être attirée par la mort et être prête à disparaître pour mon épanouissement. La mort est certes notre funeste destination, mais ne doit pas être notre objectif. Je dis pas que la vie est belle, au contraire, surement pas ici, mais quel est l'intérêt de vivre si c'est de simplement attendre une raison de mourir ? J'essaie simplement de rendre ma vie plus supportable en buvant, c'est tout. Mais tu n'avais pas tort, ce comportement finira bien par me détruire. Mais le tien t'approche également du précipice. Et comme tu le dis si bien, moi aussi, je serais ennuyée de te voir partir ainsi." Un temps. Son regard ambré se posa sur la tige embrasé insérée entre son index et son majeur droit. Mouvement vif du poignet, la chose fut lancée à l'eau. Elle allait devoir sérieusement réfléchir à ses addictions. "Tu ne m'as pas répondu d'ailleurs. Penses-tu réellement qu'être de vilains criminels nous empêcherait de coopérer ? Tu me souhaiterais de crever, si j'en étais une ?"


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MessageSujet: Re: Quand les baleines pouvaient voler | Sam Quand les baleines pouvaient voler | Sam EmptyMar 26 Oct - 10:49
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“Si nous étions tous des ordures de la pire espèce, une hiérarchisation de nos crimes s’établirait tout naturellement. Ceux ayant commis les plus acceptables atrocités se retrouveraient tout en haut, ou alors nous aurions les plus dangereux comme chefs. Si par contre, imaginons que tu sois une criminelle et pas moi, je te trouverai sûrement des excuses. Néanmoins, une partie de moi te condamnerait à coup sûr”. Plus elle parlait et plus le volume de sa voix baissait, comme par peur que ses paroles se réalisent si entendues par on ne sait qui.

Cela lui procurait une énorme satisfaction d’offrir à une personne chère de son entourage un espace pour s’exprimer. Enfin, voilà là, sa vision de la situation. On pouvait lui reprocher de faire fi d’une certaine portion des paroles de son interlocutrice, de tourner autour du pot et de ne pas assumer ses véritables pensées. Tout cela était, on ne peut plus vrai en cette nuit de plus en plus froide. Elle scruta les alentours en quête de quelque chose à faire, le silence s’appréciait tout autant que le bruit.

Puis, une pulsion éclos, vibre et retentit à travers ses veines. “Oui, pourquoi pas”, chuchota-t-elle. Une main après l’autre, la fermeture éclair de sa robe crissa terriblement, elle tomba dans un grand fracas faisant voler assurément un millier de grains de sable. Encore ses mains, un peu plus basses cette fois, pour atteindre la sangle de ses chaussures et les défaire. Il ne lui restait quoi sinon une culotte, tout aussi simple et triste que sa figure. Presque nue et sans réfléchir elle plongea tête la première dans l’océan.

Étrangement, la température de l’eau se révéla agréable. Ici plus de pensées, plus d’ennuis, plus personne pour tenter de vous retenir. Vous retenir pour quoi ? Leur propre satisfaction, “J’ai sauvé une vie” diront-ils. Après une vingtaine de secondes, l’infirmière sortit la moitié de son visage afin de se tourner vers Samuelle et l’apostropha en bonne et due forme : “Hé, viens donc, l’eau est bonne ! Si tu enlèves toute cette carapace physique, peut-être seras-tu plus enclin à sortir quelque chose de plus brute”.

Le temps revint en sa mémoire, de l’autre côté, le temps ne se ressent pas de la même manière. Oui, une frontière insidieuse s’installa : la berge où la garde se trouvait, l’eau où Eilidh nageait. Peut-être que son initiative s’interpréterait comme une envie de pousser les murs de leurs relations. Assurément pas, du moins elle n’avait pas agit pour atteindre ce but. Seulement, les uniformes que nous portons ne nous laissent guère le choix de nos actions. Le besoin de se justifier lui prit alors soudainement :

“Ne prends pas ça pour une invitation, je suis sérieuse quand je parle de carapace physique, je… J’ai agi sur un coup de tête. Si cela te gêne, abandonne-moi ici, je ne tarde jamais à retrouver le chemin de ma chambre”. La plus gênée en cet instant restait la grande rousse qui cachait ses joues cramoisies parmi les flots. Mais quelle idée, mais quelle sottise, comment briser une amitié, saboter une relation, sûrement l’unique qui lui réchauffait le cœur. Comme une envie de rebrousser chemin...

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MessageSujet: Re: Quand les baleines pouvaient voler | Sam Quand les baleines pouvaient voler | Sam EmptySam 30 Oct - 12:09




feat Eilidh

Quand les baleines pouvaient voler


Silence de sa part, contemplation muette tandis que son regard fixait l'horizon avec intensité et interrogations. Avoir pu être une criminelle dans une vie précédente ne lui avait jamais traversé l'esprit, jusqu'à présent. Incapable de produire le moindre son, elle soupira simplement en glissant ses phalanges gantées dans ses poches, morose. Puis un son, non, deux. Un murmure indéchiffrable suivit du bruit d'une fermeture éclair. Surprise, Samuelle tourna la tête en direction de son interlocutrice avant de retenir un hoquet de surprise en la voyant partiellement dénudée. Prunelles qui la jaugèrent de la tête aux pieds, réaction qu'il ne fallait pas confondre avec de la convoitise, elle  considéra sa presque tenue d'Eve avant de l'observer plonger dans l'eau probablement glacée. Pas un mot, pas un bruit. Une simple témoin de la situation.

Puis une invitation. Laisser tomber sa carapace ? "..." Hésitation visible, l'infirmière semblait l'avoir remarqué et se justifia immédiatement après. Un regard en arrière, le chemin du bercail ne semblait pas désagréable. Sa raison voulait également rebrousser le chemin. Et pourtant. Son tee-shirt tomba au sol, dévoilant une brassière de sport sombre. Quelques mouvement plus tard et l'épiderme de sa poitrine fut agressé par le vent frais de fin de soirée tandis qu'en bas, ses jambes tremblèrent légèrement. Une tenue identique celle de la petite. Et elle entra dans le liquide salin, comme demandé, toujours en silence. Puis elle se mit sur le dos. Et ferma les yeux. Sa carapace tombait littéralement à l'eau.

Dérive tant physique que mentale, carcasse flottante entourée et bientôt dévorée par les flots, l'appel de l'abîme résonnait dans son crâne telle une sirène meurtrière. Faux moment d'apaisement apporté par cet aparté singulier, l'entretien privé entre ses pensées distantes et ses souhaits irréalisables la tiraillait. Se laisser couler n'aurait jamais été aussi facile, si enviable, si détestable. Fourbe échappatoire qu'elle avait déjà considéré, contemplé, obliger le reste de son corps à rester à la surface semblait au-dessus de ses forces. À quoi ressemblait le monde depuis les profondeurs ? Prisme aquatique qui déformerait sa vision de cet univers qui les avaient délaissé et négligé, sa disparition ne changerait rien aux étoiles qui les surplombaient ni même aux vagues qui l'emporteraient.
Contrairement à son existence. Eilidh l'avait bien fait remarquer. Boussole morale devenue par nécessité, son combat contre le chaos quotidien prévenait l'autodestruction de cette société par ses propres membres mal avisés. Sa présence était nécessaire, même requise. Troisième plus forte autorité de l'île, sous le conseil et son propre chef, faire régner la paix pour que tous puissent collectivement trouver une porte de sortie était son objectif. Que ferait la Garde sans elle ? Et surtout jusqu'à quel point les imbéciles de rebelles mettraient à feu et à sang la ville ? Ses prunelles ambrées s'ouvrirent devant le spectacle céleste et elle murmura simplement : "Pas maintenant. Compris." L'esquisse d'un sourire s'afficha sur ses lippes, l'espace d'un bref instant, avant de se faire emporter par le vent. "Tu pensais vraiment que j'allais te laisser profiter de cette eau toute seule kiddo ?" Elle se redressa et nagea en direction de sa camarade. Leurs yeux se croisèrent longuement. Quiconque aurait pu croire à une scène romantique dans un film à l'eau de rose. Mais non. Ce n'était pas ça, pas ça du tout. Mouvement ample mais rapide, une vague à échelle humaine se déversa sur l'infirmière. "Et toi, cesse de jouer aux p'tites gamines déprimées sur le point d'chialer car maman Sam était pas sûre de vouloir attraper la crève avec toi. Sois brute., c'est ce que t'as dit n'est-ce pas ? Alors lâche toi. J'vois bien qu'cette situation ne te convient pas, qu't'es pas de ceux qui acceptent sagement de rester si bas." Comme pour appuyer ses propos, elle donna un nouveau coup dans l'eau, éclaboussant une seconde fois Eilidh.


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