Cette fois encore, la Brume ne l’a pas gardé avec elle. La sensation électrique de tomber du lit la réveilla d’un plaisant état semi somnambule, elle vit à distance la silhouette réconfortante du QG devant elle. Alcina tourna un regard derrière elle, devant l'insaisissable purée de pois qui hantait ses rêves et fantasmes, et rehausse son sac sur son dos avec un bref reniflement avant de reprendre le chemin vers la maison.
Le travail est fini, et avec lui, comme une mécanique bien huilée, l’ennui prend le relais.

S’éveillant dans la chambre 11 de mon matin, la jeune femme sent deja bouillir en elle une agitation qui n’a ni début ni fin. Elle déteste ça comme elle s’en nourrit, sachant déjà que la journée serait divisée entre piteux amusements, jeu de chat et de souris, et besoin viscéral d’exister quand le monde autour d’elle ne semblait pas remarquer ses misérables 150 pauvres centimètres. Même dans une île. “La Brume, elle, elle me voit” maugrée-t-elle en prenant le chemin vers la sortie. La Brume la voit, mais même elle ne veut pas la garder. Elle évite d’y penser si elle ne veut pas que ses yeux se gonflent.

Après avoir ennuyé James pendant deux bonnes heures, elle jette la canne à pêche en affirmant qu’elle s’emmerde. Elle rend son chapeau au pêcheur, et se tire en haussant les épaules quand il lui demande où elle va. Qu’est ce qu’elle en sait ? Elle est pas devin! Elle lui souffle un baiser pour le taquiner avant de trottiner gentiment vers le centre ville.

De là, tout va très vite. Les gens passent et repassent sans faire attention à elle, et son agitation intérieure ne semble pas se tarir, comme un puits sans fond qui ne la laissera tranquille que le moment où elle aura franchi la limite de trop. Alcina s’ennuie, s’emmerde, se fait chier, et ses mains et ses pieds partent tous seuls, obéissant à leur propre loi, faisant de la jeune fille leur esclave éternelle. Quand observer ne suffit plus, ses yeux s’attardent sur un bracelet qui finit dans ses mains. Elle l’enfile avec une fierté non dissimulée, se sentant soudainement beaucoup plus importante, transcendant sa condition de pauvresse sans repère. Maintenant elle a un joli bracelet.

Un portefeuille avec trois tickets et un paquet de cigarette plus tard chipé plus tard, Alcina tire sur une latte avec un air satisfait. Mais ça ne suffit pas, et elle trépigne sur place de faire une énième bêtise. C’est à ce moment qu’elle prend le pas vers la galerie marchande, toute prête à trouver un truc -n’importe quoi- pour remplir le vide immense de son existence.
Donnant le reste de son paquet de cigarette a un veillard qu’elle a l’habitude de croiser dans le coin, avec un clin d’oeil et une tape sur l’épaule, elle se perd, toute petite, dans la foule autour d’elle, se sentant à la fois chez elle, et à la fois si loin de tout le monde. Elle déteste ce sentiment, alors elle essaye de le noyer immédiatement. Précisément dans la superbe étoffe qui capte son regard. Elle en perdrait presque sa cigarette en dévisageant la robe sur cintre comme on admire une femme qui sort de la douche, avec envie et désir. Nerveusement, Alcina triture l’encolure de son t-shirt comme si elle avait besoin de respirer un peu mieux. Elle se sait faible devant quelque chose de beau, et le pauvre bracelet à son bras fait bien piteux face a la merveille devant ses yeux. Toute en velours rouge, et décolleté plongeant. Par la brume, il lui faut. Est-ce indispensable à sa survie ? Bien évidemment que non, mais son coeur qui palpite raconte une autre histoire.

Mais son poignet aventureux est à mi chemin prit dans une étreinte qui l’empêche d’accomplir son forfait. Elle n’a pas besoin de lever la tête pour savoir qui donc, mais elle le fait quand même. Utilisant sa main libre pour prendre sa cancéreuse entre ses doigts, et expulser la fumée, elle regarde Maarten avec une expression faussement innocente -encore une fois.

“... Oupsie?” Fit-elle en découvrant les dents, bien plus ravie de le voir qu’elle aurait pu l’être une fois la robe en sa possession.

Ce n’est pas bon signe, hein ? Genre littéralement prise la main dans la boite à bonbon, par un garde qui plus est. C’est le moment où le vinyle fait un bruit strident, avec un arrêt sur image, et la narration est sur le point d’expliquer tout le misérable et pathétique parcours qui a lentement mené a cette situation parfaitement absurde. C’est foutu, c’est tragique, c’est une immense blague pas drôle au milieu des  rire enregistrés qui sonnent aussi faux que le père Noel. Et pourtant, Alcina sourit. Elle sourit comme une abrutie. Parce qu’il a cet effet sur elle. Et ce n’est même pas en rapport direct avec le fait que si elle tombe sur lui, elle a beaucoup moins de chance de risquer la morsure du fouet. Non, c’est encore autre chose.

Son pauvre poignet pourrait être brisé en deux par la main du colosse, et cette seule idée lui fait plonger les dents dans sa lèvre inférieure. Car il n’en fait rien, et elle le suit même sans histoire hors de la boutique, sans opposer la moindre résistance. Résister, elle peut le faire, si il le souhaite. Mais ce n’est ni le lieu ni l’endroit. Avec ses énormes jambes, la pauvre doit faire deux foulée pour une seule pour lui, mais ça ne semble absolument pas l’atteindre, vu qu’elle galope joyeusement derrière lui, la main toujours fermement, mais jamais brutalement, retenu dans la sienne.

« Aw, mais je t’ai laissé trois jours tranquille! » Fit-elle, faussement innocente, alors qu’elle était en mission au loin dans la brume, trop occupée pour gâcher son pauvre quotidien. Si jamais elle n’était pas cette saloperie de voleuse qu’il faut retenir, punir et châtier, est-ce qu’il lui adresserait la parole ? Elle n’a pas envie d’y réfléchir. Alors elle continue de sourire.

Un Frisson trop agréable lui caresse la colonne vertébrale quand il reparle de la Robe Rouge. Diantre, elle avait faillit l’oublier avec l’arrivée du grand blond, mais maintenant, le merveilleux tissu rouge lui était planté dans la rétine. Elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer la délicieuse sensation du tissu sur sa peau. Il lui faut. Absolument. Ce n’était pas un simple besoin de voler comme elle en avait si souvent, ou le moindre petit ticket, voir un pauvre stylo, ferait largement l’affaire pour combler son besoin pressant de subtiliser quelque chose – n’importe quoi. Là c’est viscéral, c’est brûlant, ça lui perce les boyaux, c’est physiquement douloureux. Elle la veut. Elle a besoin. Juste s’imaginer dedans est une drogue en soit. Et elle traverse la Brume comme d’autres les passages piétons, alors les mauvais trips, elle les fréquente de près.

« Tu m’connais. » Fit-elle, changeant la pression pour qu’il ne lui tienne plus le poignet, mais pour qu’elle lui tienne la main. Qu’il sente la pression de ses petits doigts calleux qui n’ont jamais rien fait de très gracieux, dans son immense paume. « Je suis une sale pie, mais je sais travailler très dur. »

La marche n’a rien –absolument rien - de très romantique, mais la jeune femme a l’air ravie. Elle regarde d’ailleurs les étals autour d’eux, comme si c’était une simple balade, alors qu’elle ignore honnêtement où il peut l’amener. Ce n’était pas du tout la première fois qu’un tel scénario se produisait, mais elle ignorait toujours la fin. Ce qui ne faisait qu’attiser sa curiosité et son agitation guillerette.
« Tu m’amènes où ? J’aurai une cellule avec une fenêtre ? OH Wow ! Ces savons sentent super bons, ils sont à quoi ?! » Mais la boutique est bientôt loin derrière eux, et il n’a visiblement pas envie de faire du lèche vitrine avec elle. Elle avance donc un peu pour se mettre a sa hauteur cette fois ci.

« Maarten? » demande-t-elle, bien moins fort que le reste cette fois-ci. Un changement toujours aussi imprévu qu’il peut être de mauvais augure. Mais ce sera a lui de juger ça.
« J’t’ai manqué pendant ses trois jours? »
Elle aurait pu lui demander s’il avait plu pendant son absence, son ton n’aurait pas été très différent.
« J’étais avec la Brume et c’était super cool. Mais je crois qu’elle m’a parlé de toi. J’sais plus trop. » Elle fronce les sourcils, tentant vaguement de se souvenir de ça, se grattant la tempe avec sa main libre, le visage tordu dans une grimace de réflexion. « Mais j’crois que tu m’as un peu manqué là-bas. »

Elle ne prend pas ombrage au fait qu’il soit énervé. Il est toujours un peu énervé quand il l’attrape la main dans le sac. S' il est énervé, il fait attention à elle. Elle bondit un peu quand elle se dit que s' il l’a remarqué dans cette masse informe de personne, c’est qu’il ne l’oublie jamais totalement, qu’il sait qu’elle est un vilain petit canard à surveiller. Ça lui fait plaisir, et si il est un peu énervé, elle lui donnera tout le plaisir de se venger sur elle. Elle est là pour ça, ça ne la dérange pas.

Il reste coï pendant une longue partie du trajet, encore une fois elle en a l’habitude, mais elle aime bien lui parler, elle sait que même si il ne dit rien, il écoute chacun de ses mots qui sortent de son esprit stupide. Elle aime bien sentir la pression de sa main sur la sienne, voir ses pas ralentir ou d'accélérer, subtilement, au fur et à mesure qu’elle vomit tout ce qui lui parle dans son esprit infesté de brume. Elle sait très bien qu’il n’y a rien de plus stupide que de s’attacher a un géant pareil, qu’il n’a pas plus d’intérêt pour elle qu’il en a pour cette île qu’il déteste. Elle espère toujours qu’il retrouve son ancienne vie, vu que c’est tout ce à quoi il aspire, où il n’y a pas de place pour elle, pas plus que dans celle d’ici. Mais elle y peut rien, son cœur mou est beaucoup trop content en sa présence.

Et quand il lui adresse à nouveau la parole, il bat un peu plus. Rah, qu’est ce qu’elle est conne, se dit-elle, alors qu’elle pépie encore :
“C’est peut-être toi alors!” Fit-elle, ses yeux qui s’éclairent soudainement, accélérant la cadence pour lui saisir le bras, sans pudeur aucune. Collée à son bras, comme s' ils n’étaient pas en train de se diriger vers sa future cellule -aucun ombrage encore une fois, Maarten fait son travail, c’est quelque chose qu’ils ont en commun. “Peut-être qu’elle t’as entendu ! Je t’ai dit, qu’elle écoute parfois. Si ça se trouve, elle voulait juste t’épargner de la paperasse. C’est peut-être pour ça qu'elle ne m'a pas gardée cette fois-ci. Elle dit qu’un jour ça viendra, comme d’habitude. Mais si elle t’écoute…”  Faudra peut-être attendre qu’il sorte de l’île, qu’il finisse par rejoindre ce qu’il a laissé derrière lui. Pour qu'elle puisse enfin disparaître. Saloperie de paperasse… si c’était plus facile pour lui, peut-être qu’elle aurait disparu depuis longtemps. Juste un long long, rêve embrumé. Ou elle est attendue, protégée et aimée. Et belle. C’est ce qu’on lui a promis. Et c’est ce qu’elle attend.

“Je t’avais dit qu’elle écoutait!” Continue-t-elle, alors que leurs pas résonnent dans la bâtisse où elle va passer les prochaines… heures, jours ? Il ne dit rien, elle ne sait pas trop. Ou alors elle en sait un peu trop, elle commence a le connaitre. Elle sait ce qu’il aime, ce qui peut le faire flancher. “A cause de toi, elle ne m'a pas gardée. C’est de l’arnaque ton truc. C’est pas que j’aime pas te voir hein ? Mais elle m’a promis des trucs… Et je m’y connais un peu en business, et j’me fais complètement avoir. ”

Le cliquetis sinistre des barreaux qui se referment derrière elle. Elle connaît la chanson, et cet air. Elle sait aussi jouer de cet instrument, pour que cette partition devienne la sienne. Elle colle ses joues contre le fer, mains sur les barreaux. Elle sourit, un sourire qu’elle sait utiliser, c’est un peu sa guitare à elle, des accords subtilement joués.

“Du coup dis moi. Monsieur la Police…” Commence-t-elle, se hissant un peu sur la pointe des pieds, pour pouvoir planter un peu plus son regard dans les yeux bleus de son geôlier. “Est ce que c’est toi qui va me garder aujourd’hui ?... ” Elle hausse une épaule d’un air faussement désintéressé, cet insupportable air mutin sur sa face aux multiples cicatrices. “Si tu me cherches… tu sais où je suis.” Elle s’approche encore un peu de lui, tant qu’elle peut malgré les cruels barreaux. “Je te l’ai dit : Je peux travailler dur pour cette robe.”

Il veut que la Brume disparaisse, et elle ne relevera pas. C’est un dialogue de sourd. Il fait parti des gens qui ne la comprennent pas, mais il n’est pas spécialement acerbe ou moqueur, c’est juste un sujet qu’ils esquivent habilement. Elle ne sait pas si il la prend aussi comme la folle du village, ou qu’il préfère mettre ça sous le tapis. Ça fait aussi parti de ce qui l’attire irrémédiablement chez lui, cette noblesse avec laquelle il refuse de rentrer dans son jeu sans la rabaisser comme il lui serait d’une facilité désobligeante.

Pourtant il déteste la Brume. C’est même plus viscéral que ça. Il refuse d’en parler, de l’approcher, et n’accepte de prendre en considération son existance que rarement. Tout aussi stoïque qu’il puisse être, elle parvenait a comprendre quand ses limites approchaient a grand pas. Par respect et affection, jamais elle ne voulait louvoyer trop prêt d’elles. Du moins, pas ce genre de limites. D’autres limites, qui le mettent dans une bien meilleure humeur.

Le genre de limites qu’elle piétine avec joie, alors qu’elle le regarde la fixer sur sa chaise. Ses longs doigts autour de sa cigarette. Il y a quelque chose qui danse dans les yeux du géant, qui lui fait plonger ses incisives dans sa lévre inférieure. C’est lui son geolier, insiste-t-il. Pas la Brume. Elle ignore vraiment pourquoi ni comment, mais quand il lui parle de cette façon, elle en oublierait presque les doux mots qu’elle peut entendre dans le silence envoutant, lors de ses expéditions. Comme si c’était finalement d’une importance moindre, face a sa voix grave quand il lui fait face ici même alors qu’il se lève après une derniere piteuse provocation.

C’est avec un enthousiasme non dissimulé qu’elle le regarde être si proche d’elle. La dominer de ses deux mètres, la laissant se sentir d’une délicieuse fragilité. Elle est tellement minuscule, pathétique, risible même. Mais même si ces traits sont exacerbés face a lui, jamais elle ne sent cela comme un problème, ou une tare. Jamais il ne lui fait ressentir ça. Les ordres pleuvent comme de la grêle sur elle. Et pas seulement des ordres. Alcina sait très bien comment commencer cette danse impie, mais Maarten connait aussi bien les pas qu’elle. Elle ignore vraiment qui mêne la danse, mais finalement ça n’a pas la moindre importance.

Avec sa main libre, elle saisit doucement celle qui tient son poignet en otage. Alcina a les entrailles en feu, et le coeur au bord des lèvres, et pourtant, elle fait montre d’une douceur extreme quand elle caresse la main solide qui la retient. Sans forcer, sans brusquer, elle détache l’immense main du garde, et approche sa petite tête du creux de sa paume, rendue rude par sa vie d’avant, et le port quasi perpetuelle de ses gants. Elle adorait ses immenses mains, qui s’étaient aventurées dans tout les recoins les plus tendre et les plus cachés de sa carcasse de pauvre idiote. Et le fait qu’il pourrait aisément lui briser la nuque dans ses paluches démesurées ne semblent pas lui faire peur. Ni l’empêcher de fermer doucement ses  grands yeux bleus un instant, alors qu’elle se love entre ses doigts, joue contre sa paume. Elle fait glisser ses lèvres pulpeuses un instant, parcourant ses longs doigts, jusqu’a la cigarette qu’il tenait encore entre son index et son majeur. Aspirant une longue bouffée de la cancéreuse, dans un doux baiser sur le bout de ses doigts, qui dure quelques interminables secondes.

“Oui, M’sieur la Police…” Susure-t-elle, humblement et obéissante, entre ses dents blanches, quand la fumée toxique s’évapore d’entre ses lèvres. Les deux pas qu’elle fait a reculons resonnent dans la prison vide.

D’abord, le bracelet quitte son poignet, et attérit dans la paume tendue du garde. Une moue discrète se forme sur le visage de la jeune femme : elle aimait vraiment ce bracelet. Mais elle ne pipe mot alors qu’elle retire les trois tickets de la poche arrière de son pantalon pour les ajouter dans la pile de ses méfaits. Mais la liste n’était pas encore complète, et Maarten peut rapidement s’en appercevoir quand elle commence a tirer sur la fermeture de sa veste. Avec une lenteur criminelle et un léger sourire, le fixant dans les yeux sans la moindre honte. Pas même quand la dentelle de son soutien gorge lui est ainsi révélé. Il doit probablement le reconnaitre, dans les pièces de luxe qui lui a offert moult fois. Quoiqu’elle avait prévu de faire aujourd’hui, Alcina a visiblement omit de mettre un tshirt.

Le portefeuille dans la poche intérieure de la veste, encore brulant d’être a même la peau nue, vient rejoindre les objets de la discorde, dans la main de son gêolier.

“C’est tout ce que j’ai.” Fit-elle, dans une moue faussement innocente et ses yeux qui papillonnent. Il ne lui vint pas a l’esprit de remonter la fermeture de sa veste, montrant sans pudeur ce qu’il a déjà vu bien des fois. Un seul pas raisonne de nouveau dans la cellule vide.  “Je savais que tu t’ennuyais sans moi…” Soupire-t-elle doucement, prête a le distraire comme il l’a demandé. Passant une main minuscule sur le ventre perclus d’abdo finement cisellés. Sous la veste de garde, elle sent quand même sa chaleur corporelle monter. Tout comme l’atmosphère autour d’eux, devenir de plus pesante, moite, épaisse. Ses grands yeux bleus montent vers les siens, alors qu’elle murmure a mi-voix. “Tu m’as manqué Maarten.” La vérité brute, cette fois ci. Plus de ‘un peu’, ou ‘je crois’. Ils ne sont plus aux étapes des faux semblants et des euphémismes qui sont la pour protéger un égo qu’elle n’a finalement jamais eu. C’est la seule fois où elle maudit les barreaux, alors qu’elle meurt d’envie de se lover contre son immense carrure.

Mais il veut être distrait, et elle connait un moyen qui fonctionne à coup sûr. Quand elle descend doucement la fermeture de son pantalon.