Caractère :

Maladroit - Bourru - Imperturbable / Impassible - Drôle - Respectueux - Je m’en foutiste / ouvert d’esprit - Curieux - Attentif - Marginal - Fidèle (voir rigide) à ses principes

On m’avait dit que nous étions arrivés le même jour. J’avais peur, je me sentais seul donc je lui avais parlé, j’avais passé beaucoup de temps avec lui. Trop de temps. J’avais l’habitude de bien cerner les gens et James m’avait paru simple. Complexe aux premiers abords mais extrêmement simple en réalité. Il n’était pas spécialement emballé par ma compagnie, ni spécialement réticent. Il la tolérait. Il était curieux et trouvait sans doute plus d’intérêt à s’amuser à chercher à me comprendre qu’à réellement me connaître. Comme une sorte d’expérience, un projet social, sans l’engagement nécessaire à ceux-ci. J’étais, comme la plupart des gens de passage dans sa vie, une sorte de divertissement, de drôlerie. Quelque chose qui le fascinait, qui l’amusait sincèrement, mais qui le laissait indifférent.

En réalité, durant toute la période où nous avions régulièrement échangé, je ne l’avais jamais vu réellement ressentir quelque chose. Je n’en avais, du moins, jamais eu l’impression. J’arrivais, d’habitude, à cerner chez les autres les failles de leurs barrières mentales ; un court sourire en coin, des yeux humides.. Mais, chez lui, rien.
Je n’avais jamais réussi à savoir s’il cachait tout très bien.. Ou s’il ne ressentait.. rien.

Curieux, guidé par mon ego estropié, je m’étais mis à le provoquer… Et, à mon grand damn, il n’avait été qu’amusé. Il avait rit, sincèrement rit et avait saisi, les bras ouverts, toutes les perches tendues. Il avait empiré, ajouté, contribué, m’insultant, parfois, en rendant mes taquineries encore plus drôles ou en tournant mes réelles attaques en blagues.

Parfois, j’avais l’impression que c’était l’une des seules choses pour lesquelles il était adroit. Ça et la pêche, bien évidemment. Mes sujets de moqueries étaient intarissables avec le nombre de gaffes qu’il cumulait. Les anecdotes n’avaient de cesse de s’accumuler. Il y avait, évidemment, son honnêteté et, surtout, son manque de tact -probablement causé par son je m’en foutisme- qui le mettaient dans diverses situations sociales incongrues, mais je ne comptais plus, non plus, le nombre de repas qu’il avait brûlés, le nombre de blessures que ses mésaventures lui avaient causé.

Comme la plupart des gens avec qui je l’avais vu interagir, il m’avait donné un surnom. J’étais le fraisier.. Parce que je lui avais partagé, une journée, quelques fraises que j’avais réussi à faire pousser. Je ne savais pas réellement si cela me déshumanisait, un peu, à ses yeux, ou si c’était simplement affectueux. Je m’amusais à y voir des raisons, à y chercher une signification. Pour moi, c’était une manière qu’il avait de se distancer, de se lier aux gens sans pourtant le faire réellement. J’ai quelquefois pensé qu’il m’avait objectivé, puis quelques fois pensé qu’il s’était attaché, malgré tout. Je ne l’avais pas souvent vu interagir avec d’autres personnes. Si ce n’est la jeune femme qu’il appelait kiddo, même si elle était adulte. À elle, il semblait s’être attaché, irrémédiablement. Il ressemblait à un père avec son enfant et il parlait d’elle comme un père de son enfant.

Je n’avais jamais eu le temps d’en savoir réellement plus sur lui, de savoir s’il y avait quelque chose, quelque part, dans sa vie qui lui causerait du ressentiment, qui lui provoquerait une quelconque réaction, une quelconque émotion. Mais j’avais eu le temps d’être surpris, estomaqué. J’allais parfois lui rendre visite, ou l’embêter en matinée, en sonnant à son appartement, à sa chambre d’hôtel. La dernière fois où je l’ai vu, il emballait ses affaires, du mieux qu’il le pouvait.
Je n’avais pas compris. Ce n’était pas normal.
Personne ne quittait l’hôtel.
Tout le monde appréciait l’Île, tout le monde appréciait la gestion de l’Île. Un vrai renouveau.
Ce jour-là, je l’avais sermonné. Pour de vrai. Et je l’avais vu en colère pour la première fois. Il m’avait fait peur, sans pour autant faire un seul geste. Son regard m’intimidait et sa rage semblait glaciale, alors qu’avant tout n’avait été qu’une trivialité. Cela avait été court, il était parti assez rapidement, il avait compris que nos cris ne mèneraient à rien. Je ne l’avais jamais vraiment revu depuis. Si nous nous étions croisés, il m’avait évité.

Passé : Inconnu.

Passé sur l'île : Depuis son arrivée, James avait vu le temps défiler. Il en avait perdu la notion et ne savait plus réellement depuis quand il était là, à errer sur une île dont il ne savait rien, depuis quand il était là, lui-même devenu un homme dont il ne savait rien.
Dès son arrivée, il avait aimé son nouvel environnement. Il appréciait son renouveau, l’idée de repartir à zéro. Cependant, quelque chose le titillait, quelque chose le dérangeait. Profondément. Et il n’avait pu l’ignorer longtemps.
Il avait passé quelques semaines à l’hôtel, mais l’endroit était sans doute la matérialisation la plus tangible de ce qui le gênait. Trop de règlement, trop d’autorité. Il avait rapidement eu l’impression d’étouffer. Et il était parti, peu importe ce que cela pouvait signifier.
Il comptait bien, un jour, changer les choses. Renverser l’autorité mise en place, se créer un univers où il pouvait vivre comme bon lui semblait.
Pour l’instant, il était presque reclus, vivait dans sa cabane à pêche avec son chat et son chapeau.

HRP :
Le feat de votre personnage : Bleach - Kisuke Urahara
Votre pseudonyme :  Mawness
Comment avez-vous connu le forum ? Le dernier dinosaure me l’a envoyé sur discord hehe.
Votre personnage est-il un prédéfini ou un scénario ? Si oui, lequel ? Prédéfini, James, ici
Un mot pour la fin ? CO QUE LI COT.