Sans aucun doute la journée d’Arthur allait être la plus banale qui soit, un jour comme un autre. Après tout, rien de bien exceptionnel se passait dans sa vie depuis plusieurs mois.
Ou peut être que le fait d'être kidnappé, la mémoire complètement effacée par on ne sait quel procédé, puis enfermé dans une île, est suffisant en rebondissement pour toute une vie.  
A présent il enchaîne les journées longues et ennuyantes à la bibliothèque, à donner des livres, récupérer des livres, ranger des livres, lire des livres. Tout cela aurait pu sembler idyllique, s' il n’y était pas forcé.
Il n’a aucune idée de sa vie d’avant, mais il est persuadé que c'était bien plus animé et agréable que ce qu’il a a present. Et certainement moins rempli de personnes qui oublient de rendre leurs livres en temps et en heure, ce n’est pourtant pas une tâche bien difficile, mais ça a l’air au-dessus de la capacité de la plupart.

Puis le Mardi était une journée particulièrement calme à la bibliothèque, a force de passer tout son temps ici il avait même appris les habitudes des habitants de l'île. Quelles heures avaient une plus forte affluence, quels jours il pouvait se permettre d’aller dormir dans un coin sans être dérangé.
Pour son plus grand bonheur, aujourd’hui est ce genre de jours, ou il peut se permettre de rattraper sa nuit, caché dans un coin pour dormir. Son boulot bien que très ennuyant avait aussi des avantages, comme dormir sans qu’aucun supérieur ne l'embête, et ça, c’est un avantage non négligeable quand on est sujet à des insomnies.
Autour des dix heures du matin, malgré un café dilué à de l’eau mais sûrement pas suffisamment pour y retirer ce goût amer désagréable, il était temps de faire une sieste pour Arthur.
Il avait déjà bossé quoi? Même pas 1h, qu’une pause semblait bien méritée. Le blond était parti dans son coin habituel, entre deux étagères, dans le coin des livres sur l’urbanisation et l’industrialisation. Franchement pas le sujet le plus passionnant, et tant mieux, au moins personne ne vient le déranger pendant les siestes.

Arthur en avait profité pour prendre un paquet de cigarettes avec lui, et de s’en allumer une, comme une récompense pour… Pour être là tout simplement. Pas besoin de milles raisons pour vouloir s’intoxiquer les poumons quand on se retrouve coincé sur une île entourée de brouillard hallucinogène.

Il se tapait son meilleur dodo la, perdu dans un rêve incroyable, avec des belles couleurs, des mots agréables à écouter qui se transformaient petit à petit en un cri suraigu, jusqu'à ce que son monde de rêve s’effondre et qu’Arthur ouvre les yeux en sursaut, en manquant presque de tomber de sa chaise.
L'alarme incendie.


Quel son si mélodieux. Il grimaçait en se relevant, génial, quel doux son pour se réveiller. Arthur pouvait voir de plus loin la fumée.  


“- Eh merde….”

La fumée provenait de au niveau de son bureau, la ou sa machine a café a décidé d’en finir, qu'aujourd'hui, elle partirait dans un grand Final.
Arthur, sans aucune notion du danger, se rendait tout simplement au niveau du bureau, pour voir comment faire pour éteindre ce petit début de feu à cause d’un simple court circuit avec la machine. Franchement il aurait dû ranger au lieu de traîner autant de papiers autour de l’appareil électronique. Il n’aurait qu'à mettre ça sur le dos de l'amnésie, et qu’il a simplement oublié ce qu’est le feu et les risques électriques.
Puis espérons aussi que quelqu’un, ou même si pompiers il y a viendront l’aider. Si non… Bonjour la bibliothèque d’Alexandrie.