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Qui vole est un voleur. Sauf quand il a faim. Qui tue est un assassin. Sauf quand il sauve femme et enfant.
Dans une nuit ou le silence était absent, une nuit ou Ciel n'avait pas été seul même un instant.
La pluie l'avait accompagné, pendant chaque instant. Réconfortant, lui donnant sérénité et distraction. Accompagné de son vaillant amis, le vent, bourasque qui relevait tant ses protections qu'il finit par abandonné. Ses cheveux imbibé depuis maintenant bien longtemps, froid trempé. Il ignorait ses graciles pieds mouillés, cet inconfort que plusieurs ne supportait pas, mais qu'il lui passait au-dessus. Ciel trottait dans ce chemin qu'il connaissait tant, comme un automatisme, un vagabond dans les rues d'une ville inanimé.
Un tournant, et l'incompréhension.
L'eau. Ce traître lorsque qu'il se mit courir vers la direction opposée. La pluie obstruait sa vision, le fouettait de goutte froide que son imperméable ne pouvait pas stopper. Le bitume était humide, glissant, le sol semblait avoir fait le souhait d'avoir Ciel comme amant. Se dit Ciel qui essayait tant bien que mal de ne pas le rejoindre pendant sa course. Ce n'était pas le moment de tomber, ni celui de rire et pourtant; Ciel riait. Il ne savait même pas pourquoi, comment. La situation semblait lui être tellement indifférent pendant quelques instants qu'il ne put s'empêcher de rire. Ses éclats, couverts par la pluie, se dissipèrent bien rapidement; il entra dans un bâtiment allumé, un qu'il connaissait, un qu'il savait pouvoir y trouver âme qui vive.
Souffle manquant; toussant une eau s'ayant malencontreusement invité dans ses poumons. Il s'agitait maintenant dans les corridors, passant d'un couloir à l'autre en évitant de faire trop de bruit... Un peu de temps perdu à vouloir protéger le silence de cet endroit. Une porte s'ouvrant à la volée pour se refermer aussi tôt. C'était ce qui semblait une salle de repos, et si quelqu'un y était, Ciel était déjà réparti. Un autre châtiment se déploya sur une nouvelle porte, mais ne fut refermé. Une main fébrile prenant appui sur le cadre de la porte.
La scène rejouait dans son esprit, observeur malgré la pénombre, deux silhouettes projetant des éclats de verre à coups de marteaux. Leurs bruits se détachant de la pluie, mais bien moins audible que sous un ciel dégagé, alors, sans même laissé le temps au pauvre Maarten de respirer, tout se déboula. Pourquoi était-il si frustré d'un cambriolage ? Les ressources ne sont pas illimitées. Si lui devait se plier à la loi, devant dépenser ses tickets pour vivre pourquoi d'autre en serait dispensé ? Avarice qu'il se forçait à cacher, se forçant à ne pas voler pour garder ses précieux tickets pour lui, il ne laissera pas d'autres faire. Il ne voulait pas.
- Deux hommes, possiblement. Ils ne semblent pas avoir une très bonne carrure, mais des hommes oui.
Rire nerveux s'abattant sur ses lèvres. Ses dires étaient inutiles, toussotant une nouvelle fois avant de reprendre en priant cohérence et utilité.
- Ils sont entré par effraction dans une boutique. À 5-6 rues d'ici.