Caractère : Cœur sur la main pour les plus fragiles, la jeune fille ne réagit pas bien à la misère, et offre régulièrement pitance et objets à ceux qu’elle croise dans le besoin. Pas vraiment intéressée politiquement, qu’on soit criminel ou juste crève la faim, elle ne fait pas de différence quand elle peut, pour une fois, faire quelque chose de concret. Alcina se frotte et cogne à la vie à la recherche d’adrénaline, et de miettes d’attentions d’étranger de tous bords. N’importe quoi pour ressentir quoique ce soit, se jetant corps et âme dans l’inconnu, quitte à se brûler des ailes qu’elle n’a jamais eu. Traînant dans les recoins dangereux de la ville, la ou les gens sont le plus vrai, et ou les femmes sont les plus belles. Si elle a conscience de la plupart des pré requis sociétaux, elle semble les avoir bien étrangement oubliés, ignorant parfois la base même de la pudeur, ou le plus simple instinct de survie. "est ce que ça se fume?" Les explorations sont des terrains de jeux dont elle est la grande reine, courant dans les immensités de l’île en riant à gorge déployée, les deux pieds dans le tartare, l’âme légère et la bouche en cœur. “Coucou la bruuuuuuume!” La Brume, probablement sa seule amie, celle qui est toujours là pour elle, la seule personne qui semble la voir, et l’attendre. Immuable, carrée, patiente. Qu’importe si elle pénètre ses doigts dans sa caboche pour jouer avec son cerveau, Al’, comme un-e amant-e fort rustre, la laisse lui faire tout ce qu’elle souhaite. Elle aimerait un jour qu’elle l’avale toute entière, comme les bras tendres d’une mère, mais toujours, la brume la recrache, la renvoyant vers New Heaven. “La prochaine fois, peut-être ?”
Le cœur au bord des lèvres, si elle ignore pourquoi et comment, Alcina crève de reconnaissance, de visibilité. Elle sur son ridicule piédestal de ses deux courtes jambes robustes, avec son visage quelconque et sa peau palichonne. Elle doit parler fort pour se faire voir et entendre, alors qu’elle meurt d’envie d’hurler son existence au monde “Regarde-moi, regardez-moiiii!” Ses beaux tissus voyants, son rire sonore, ses talents d'oratrice -pierre angulaire d’un certain charisme atypique- et également ses vieilles chansons inconnues qu’elle beugle affreusement fort et affreusement faux.  Mais la jeune femme est d’une triste solitude, intouchable et invisible, désespérée et esseulée. Un jour, les voix dans la brume lui ont promis : un jour elle sera belle, une vraie déesse, et tout le monde se souviendra d’elle. Même si c’est en allumant une allumette, après s’être recouverte de kérosène. Une belle rouge qui dansera éternellement.

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Passé sur l'île : Perturbée pour une seconde, laissant les vagues lui lecher les pieds avec langueur, sans trop comprendre ce qu’elle faisait ici. C’est pourtant avec un air débonnaire qu’elle affronta la réalité de son amnésie, plus ennuyée par le sable dans ses cheveux que par ce qu’elle considérait être un étrange bad trip. Mais la visite médicale fut claire : malgré une tenue peu appropriée, ses résultats affirment qu’elle n’était pas sous influence de psychotrope. Elle eut un haussement d’épaule avec un sourire perplexe : sa seule hypothèse tombait à l’eau. Tant pis.
Son excellente condition physique et sa rapidité, malgré ses courtes pattes, lui ont ouvert les portes de l’exploration, qu’elle accepta sans trop écouter à quoi ça pouvait correspondre, trop occupée à regarder l’incroyable cité qu’était New Heaven. Rapidement elle s’aventura dans les moindres recoins, salua toutes les personnes qu’elle croisait, et s’amusait à regarder le monde vivre au milieu de cette société forgée sur le mystère et les non dits. Ce fut un nouveau terrain de jeu à explorer, mais elle découvrit rapidement qu’elle était largement streetwise pour trouver ce dont elle avait besoin. Quoique ce soit.
Sa chambre s'entasse de moult breloques, certaines trouvées pendant ses explorations, certaines ramassées en villes, certaines bien évidemment volées, et d’autres achetées. De rochers de formes rigolotes, à des bijoux, en passant par des hameçons de pêche, des ukulélés cassés, et bien évidemment des tas de fringues empilées dans un coin, Alcina se complait dans son rôle de pie, vivant dans un joyeux maelstrom de souvenirs sans noms, et de présences invisibles. Sans savoir pourquoi cela la rend heureuse.
Mais sa plus grande bénédiction, ironiquement, est le plus grand danger de cette île : la brume. On l’a probablement mise au courant des risques du contact rapproché, mais elle a choisi immédiatement de les ignorer. A son premier contact avec cet entité, elle a immédiatement senti l’impression d’être observée, entourée, touchée, bercée, et les moult migraines et nausées qu’elle peut avoir périodiquement n’ont jamais rivaliser avec cette délicieuse sensation d’être vue. Ni même les voix qui semblaient lui murmurer des mots doux comme du miel. Ce qui fut une curiosité devint rapidement une obession, et la jeune femme monta rapidement les échelons pour devenir une éclaireuse, pour être seule a seule avec la Brume, et de profiter de sa douce étrainte, toujours plus longtemps, et toujours plus loin. La Brume c’est d’ailleurs un nom un peu barbare, elle, elle préfère l'appeler Copine, ou Beauté.
Toujours, cependant, même après tous ses délicieux moment à explorer l’inconnu, dont elle ne garde parfois que des notes mal écrites et une incroyablement sensation de plénitude, elle finit toujours par en sortir, et traîner ses guenilles en ville. Peut-être que la prochaine fois elle ne reviendra pas, et ça ne semble pas vraiment l’inquiéter.
Les contacts répétés avec la brume ont fortement influencé l’esprit deja grandement fragilisé de la jeune fille. Son comportement erratique est devenu beaucoup plus imprévisible, et sa curiosité la pousse à filtrer quotidiennement avec l’imprévu, le plus sombre, et le danger. Plus d’un an à traverser le brouillard épais de façon régulière, si elle n’avait deja pas peur de grand chose, elle marche désormais sur le fil incertain de la déraison. À la recherche de la même adrénaline qu’elle ressent de l’autre côté. À la recherche de ce qui pourra compléter une solitude que seul la Brume peut satisfaire.

HRP* :
Le feat de votre personnage : Dragon Age - Marian Hawke
Votre pseudonyme : Betty
Comment avez-vous connu le forum ? James avait l’air d’avoir du fun
Votre personnage est-il un prédéfini ou un scénario ? Si oui, lequel ? //
Un mot pour la fin ? Vous êtes tous prêt pour le DAWA???