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no høpeFORUM FANTASTIQUE · AVATARS MANGA · 200*320

La première chose que vous entendez est le bruit des vagues s'échouant à vos pieds. Vous ne savez plus qui vous êtes, vous ne savez pas où vous vous trouvez. Mais une chose est sûre, quelque chose ne tourne pas rond sur cette île. Qui êtes-vous ? Pourquoi êtes-vous ici ? Et qui sont ces gens qui vous entourent ? Essayez de trouver les réponses à vos interrogations sans perdre espoir dans No Høpe.Lire la suite

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New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle]

MessageSujet: New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] EmptyJeu 16 Sep - 6:52

16/09/2021, avant-poste des explorateurs.

Aujourd'hui, j'ai inscrit mon prénom sur la table en bois qu'on utilise pour manger. Ce n'est qu'une simple planche qu'on a rehaussé sur deux tréteaux et je ne savais pas si j'avais le droit, alors, je l'ai retournée pour le cacher. Honnêtement, je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. C'est comme cet étrange pendentif, que je porte toujours autour du cou. Il ne signifie rien, pour moi, je ne crois même pas aux dieux et à toutes ces choses, mais je ne peux pas m'en empêcher. C'est la seule chose qui ne vient pas d'ici. Je ne m'en sépare jamais et je n'ai jamais parlé de son existence à qui que ce soit.
De toute façon, je ne parle pas à grand monde. J'ai une impression bizarre, comme si les gens d'ici n'étaient pas vraiment réels. Thomas m'assure que c'est un sentiment normal et qu'il finira par passer. Je ne demande qu'à le croire.
Thomas, c'est un explorateur, comme moi. Non, pas comme moi. Lui, c'est un habitué des lieux. Moi, je ne suis encore jamais allé dans la brume. Quand j'y pense, j'ai le cœur qui bat étrangement fort. J'ai peur, bien sûr, mais je suis impatient aussi. Il y a tellement de mystères autour d'elle et je me demande bien pourquoi. C'est contagieux.
Ça fait déjà deux ans que les gens ont commencé à arriver sur cette île, si on en croit le conseil et les anciens. Pourquoi tout le monde en a si peur ?
Pourtant, ce n'est que de la brume.


Deux jours. Deux jours qu'il était sur l'île, et Daniel ne se sentait pas vraiment mieux. À quel moment était-il censé se sentir chez lui ? Le peu de personne à qui il avait parlé lui disait que ses sentiments étaient normaux et qu'il n'avait pas besoin de s'inquiéter. Ici, lui disaient-ils, il était en sécurité et rien ne pouvait lui arriver. Rien ? Pourtant, on ne perd pas la mémoire aussi facilement, pas vrai ? Le jeune homme avait passé presque tout son temps dans sa chambre au Royal. Trop déprimé et trop frustré pour parler à quelqu'un, il préférait réfléchir seul dans son coin. Quand la nuit venait, il avait si peur qu'il serrait son petit pendentif au creux de sa main, seul vestige de sa vie passée, du moins, le croyait-il...
Et puis on ne lui avait pas seulement attribué une chambre et une identité au sein de l'île. On lui avait demandé de choisir un travail aussi. Un travail ? C'était la chose la plus surprenante et la plus insensée qu'il avait entendue depuis son arrivée. Ça et cette histoire de conseil et d'amnésie qui touchait 100 % de la population.
Il y avait aussi ces histoires totalement folles sur la brume. La vérité, c'est que personne ne savait rien d'elle et pour beaucoup, c'était juste une brume, comme on en voyait dans des lieux humides et frais. Pourtant, il y avait beaucoup de rumeurs à son sujet. Des histoires de fantômes, de monstres et autres mystères du genre. Oui, Daniel avait souri en les entendant. Mais il fallait bien se rendre à l'évidence, quelque chose de désagréable s'emparait de quiconque s'en approchait un peu trop.
Alors, était-ce par curiosité ou pour s'occuper, le temps de savoir comment partir d'ici, que Daniel avait décidé de choisir le métier d'explorateur, plutôt qu'un autre ? Peut-être un peu des deux. Daniel était sans aucun doute le genre de garçon suffisamment curieux pour braver ses peurs, surtout pour une chose dont il ne croyait pas les rumeurs. Et puis quoi alors ? Si cette brume était véritablement hantée, est-ce que ça ne valait pas la peine d'aller voir POURQUOI cette partie de l'île l'était, et pas une autre ? Si les habitants préféraient se contenter de ce que l'île leur offrait gratuitement, Daniel le savait déjà, ce ne serait pas son cas. Outre ces mystères, il était bien décidé à chercher quelque chose de plus utile, loin de cette ville maudite.
À New Heaven, personne ne savait rien ou alors, tout le monde mentait.
Thomas lui avait donné ce journal. Ce journal à la couverture noire, qu'il avait eu l'idée de remplir de toutes ses petites et grandes pensées, sous les conseils du jeune homme. Il n'en avait plus l'utilité aujourd'hui, lui avait-il dit, mais à son arrivée, son journal, similaire au siens, avait été son meilleur ami. Tout comme son nom, sur la table de bois de la cabane où il avait été affecté en tant qu'explorateur, Daniel ressentait le besoin de garder des preuves physiques de toutes les choses auxquelles il pensait. Plus tard, il comptait bien l'utiliser pour y noter ses découvertes. Vous savez, juste au cas où.
Ce journal bien sûr, il n'avait pas l'intention de le montrer à qui que ce soit. Il n'avait encore confiance en personne et il n'était pas question de laisser un inconnu mettre son nez dedans. Aussi, Daniel le gardait-il toujours sur lui, sous son t-shirt en général, coincé entre la jonction de son pantalon et sa peau. C'était la meilleure cachette qu'il avait pu trouver pour le moment.


J'ai terminé mes entraînements pour aujourd'hui. Il est presque 23 h.
Devenir explorateur sur cette île, ça demande de l'endurance et pas mal d'agilité. C'est assez éreintant de courir toute la journée, de lever des choses lourdes et de grimper aux arbres, mais je crois que c'est un mal nécessaire. La jungle à l'air profonde et dangereuse, on m'a parlé des animaux qui y vivaient, des plantes toxiques et des ravins. Je n'ai pas envie de tomber et de me briser une jambe, de me faire dévorer par un jaguar sauvage, ou me faire tuer par une baie de belladone.
Mort par asphyxie après de nombreuses heures d'agonie.
Les explorateurs sont bien préparés. Ils ont des carnets, eux aussi, dans lesquels ils notent tout ce qu'il y a savoir sur les dangers de la jungle inconnue. Quand je serais prêt, moi aussi, j'irais là-bas, avec les autres.
Demain, j'ai un cours de survie. Ce n'est pas réservé aux explorateurs en fait, on m'a dit que tout le monde y était passé. Je ne sais pas trop ce qu'on va me proposer de plus qu'au camp d'entraînement des explorateurs, mais je crois que ça promet d'être intéressant.
Je n'ai pas l'intention de prendre mes marques sur cette île. Du moins, pas en ce qui concerne la vie soit disant idyllique de tous les jours que les gens de New Heaven se sont crées depuis deux ans. Je vais créer mes propres repères, mais je n'ai pas l'intention d'acheter des plantes vertes pour le contour de ma fenêtre.

Daniel.


Lâchant un long soupire, le garçon avait fermé les yeux quelques secondes. Il écoutait les bruits de la jungle, la mélodie des vagues. De là où il était, il ne voyait pas grand-chose d'autre que la forêt et sa mystérieuse brume. Il y avait l'océan de l'autre côté et les lumières de la ville un peu plus loin. Il avait rangé son petit journal tout contre lui, bien à l'abri des regards indiscrets. Daniel n'était pas encore prêt, aux yeux des plus vieux du groupe des explorateurs, pour partir à l'aventure. À son arrivée, il avait été immédiatement affecté à la surveillance. Ils n'étaient pas gardes et leur rôle n'était pas de surveiller les potentiels problèmes humains et politiques, mais bien de surveiller le départ et le retour des collègues, et pourquoi pas le moindre changement visible depuis la cime des arbres, dans la forêt ou la brume.
Daniel était seul, puisque Thomas, celui qu'il considérait le plus comme un ami pour le moment, était parti avec quelques autres explorateurs. Leur retour était prévu pour dans deux jours. Impatient et rêveur, Daniel se prenait parfois à imaginer que lorsque viendrait son tour d'aller explorer les profondeurs de la jungle, il serait le héros ayant découvert le seul bateau disponible de l'île. Ce serait un bateau abandonné et qu'il faudrait probablement retaper, mais ne serait-ce pas merveilleux de trouver pareil trésor ? Pas seulement pour sa gloire personnelle, mais surtout pour partir d'ici ! Parce que tous ceux qui avaient essayé, d'une manière ou d'une autre, avaient échoué, n'est-ce pas ?
Et puis un bruit, soudain, derrière lui. Se retournant, Daniel reconnue la jeune femme. Elle faisait partie du groupe de gardes qui l'avait trouvé, il y a deux jours. Méfiant bien qu'étrangement, en confiance face à elle, Daniel la fixa quelques instants, sans trop savoir quoi lui dire. Pour commencer, qu'est-ce qu'elle venait faire par ici ? Elle l'avait sentie elle aussi, pas vrai ? Ce sentiment de familiarité qu'il avait ressenti en voyant son visage pour la première fois... Sinon, pourquoi serait-elle ici, à une heure aussi tardive ?

— Salut. Dit-il simplement, sans la moindre émotion positive ou négative.
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MessageSujet: Re: New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] EmptyJeu 16 Sep - 9:58




feat Daniel

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La brume.

Miasme éternel, les barreaux intangibles de cette prison insulaire surplombait cette atmosphère saturée en désespoir et mensonges. Insensible face au vent et aux marées, ce véritable mur de brouillard dénué de logique comme d'humanité fixait et narguait les pauvres rescapés depuis leur arrivée sur cette île insensée. Mouvements incertains dans cette fumée opaque, Samuelle avait beau l'observer avec attention et intérêt, impossible pour elle d'en déchiffrer le moindre message. Que voulait-Il lui dire, leur dire ? Que faisaient-ils tous ici ? Elle ne pouvait le deviner. Et ses prières semblaient creuses, fausses; peu à peu, sa volonté d'y croire et sa foi disparaissait. Ange dépourvue d'ailes, sa confiance en la Cité d'Argent se désagrégeait au fil du temps, si bien qu'elle hésitait souvent à rejoindre la messe du Dimanche. Mais elle finissait toujours par craquer, dans l'espoir un peu niais et tristement égocentrique que sa loyauté envers Lui serait récompensée par une réponse tant espérée. Mais puisque le divin refusait d'élaborer, comme toujours, l'Australienne s'était tournée vers son intuition et ses impressions de façon à elle-même s'extirper de cette douloureuse incompréhension.

Toujours assise face à la brume, sous l'une des nombreuses cabanes construites par les explorateurs, elle soupira. Que faisait-elle là, si tard, si loin du Royal ? N'avait-elle donc pas de travail ? Non, pas ce soir. Instant de repos, sa journée avait été longue. Pattes fatiguées de toute cette marche, patrouiller et quadriller quotidiennement l'île pour empêcher le moindre méfait était éreintant. Mais il s'agissait d'un mal nécessaire pour assurer la sécurité d'autrui, des autres pauvres âmes maudites condamnées à survivre sur ce bout de terre perdu au milieu de rien. Samuelle savait pertinemment que ses efforts en valaient la peine; voir les plus jeunes sourire et les plus âgés en paix lui offrait une sérénité sans pareille. Néanmoins, elle ne se faisait plus d'illusion quant à cet endroit. Contrairement à son altruisme et son sens des responsabilités, son optimisme l'avait quitté. Comme évaporé, aspiré par cette brume menaçante. Ses dernières lueurs d'espoirs résidaient en cette société qui se redressait peu à peu, en ces explorateurs qui parcouraient le brouillard en quête de réponse, en ce Conseil qui maintenait le tout sous une structure à la fois simple efficace. Conserver la société en place permettait aux autres de se focaliser sur les affaires les plus importantes; prétendre la normalité aidait les plus faibles à ne pas disjoncter et les plus forts à se dépasser pour permettre à tous, en tant que groupe, en tant qu'Humanité, d'avancer. Au fond, la grande majorité voulait fuir. Mais pour ça, ils devaient ralentir. Ils ne pouvaient pas s'épuiser en un sprint alors que le marathon venait à peine de démarrer. Et Samuelle n'était qu'un pion dans l'échiquier : elle empêchait les plus hâtifs, les plus égoïstes de tout faire foirer.

Sans un mot, l'Australienne se releva et son regard ambré s'abaissa aux niveaux de ses phalanges partiellement protégées. Mitaines renforcées qu'elle avait retrouvé dans sa poche, l'un des seuls memento de son passé fracturé, oublié, disparu probablement à jamais. Éraillures aussi nombreuses que les cicatrices qui parsemaient son épiderme, ses gants comme sa peau connaissaient par coeur son histoire. Une ironie folle. Elle était un livre écrit dans une langue indéchiffrable, que seule l'expérience pouvait comprendre. Sans attendre davantage, la bras droit se dirigea vers l'une des nombreuses cordes reliant l'avant-poste des explorateurs au sol pour démarrer son ascension vers le sommet. Sportive et habituée aux efforts physiques, cette action lui demanda plus de temps que d'énergie. Elle aurait pu devenir une exploratrice d'exception si son amour pour l'ordre et son envie de protéger son prochain n'avaient pas été aussi puissants. Et si ce groupe avait été créé en même temps que la Garde, évidemment.

Cabane atteinte, la demoiselle souffla un bon coup avant de retourner sur ses pattes et d'observer l'endroit. Personne. Peu surprenant vu l'heure. Les explorateurs en standby rentraient souvent chez eux lorsqu'ils n'avaient pas de missions, enfin, sauf celui que Sam avait voulu croiser évidemment. Relativement habituée aux lieux, elle déambula tranquillement dans les différentes pièces jusqu'à voir le jeune homme dos à elle. Son poing cogna brièvement le mur en bois pour signaler sa présence puis elle croisa les bras. Leurs regards se croisèrent un certain moment avant que l'explorateur ne brise le silence avec une salutation extrêmement sobre. Salutation qu'elle imita tant dans le ton que dans la simplicité.

" 'soir." Ses doigts glissèrent le long de son jean jusqu'à sa poche pour en sortir un paquet de chewing-gum entamé. L'un des bonbons fut porté jusqu'à ses lèvres tandis que le reste s'envola jusqu'au garçon; elle l'avait lancé après l'avoir prévenu d'un signe de la main. "Si t'en veux." Un pas, puis deux, elle s'était rapprochée et détaillait les traits de son interlocuteur avec attention. "On est d'accord que c'est réciproque, hm ?" Explications incomplètes, le sous-entendu s'occupait du reste. Accent australien puissant, elle continua son monologue sans attendre. "Daniel, c'est ça ? C'comme ça que tu t'étais présenté 'me semble. Moi c'est Samuelle. Ou Sam. Peu importe." Inspection complète, la demoiselle soupira une énième fois avant de se poser sur la première chaise à proximité : un bureau. Questionnement intempestif dans son esprit embrumé, la demoiselle passa une main sur son visage. "Alors ? Tu t'habitues à la vie ici kiddo ?" Pas de jugement dans sa voix, un simple fait.


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MessageSujet: Re: New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] EmptyJeu 16 Sep - 12:32

Rattrapant le petit bonbon qu'elle lui avait lancé, Daniel avait hésité avant d'accepter. Finalement, un bonbon n'engageait à rien et ce n'était pas dangereux. Mais c'était le genre de geste qui était connu pour initier un consentement, le consentement vers une conversation plus importante. Au fond, Daniel était bien curieux. Il voulait savoir si elle avait des choses à lui dire, ou si elle s'interrogeait aussi bêtement que lui sur la nature de leur mystérieux lien. Et si tout ceci n'était qu'une grossière erreur ? Vous savez, c'est comme quand on a cette impression de déjà-vu, sans pour autant avoir vraiment déjà vécu ce moment en particulier.
Comme une boucle qui semble éternelle dans un coin de la tête, le sentiment qu'il avait ressenti à son sujet, était récidiviste, mais il n'était ni bon, ni mauvais. Ce qui était plutôt une bonne chose, non ? Mais alors, de quoi s'agissait-il ?
Il avait évidemment hoché la tête à sa question. Avec un visage toujours aussi neutre, il avait baissé les yeux pour admirer le petit bonbon qu'il tenait encore entre ses doigts. C'était réciproque, oui, et alors ? Et ensuite ? Daniel n'avait décidément rien d'autre à lui dire, et c'était bien ça qui était le plus frustrant. Il n'y avait rien, pas même une corde à laquelle se raccrocher, pas même la lueur d'une lumière au loin. Rien. Rien, à part ce sentiment qui lui causait plus de tourments que de bonheur.
C'était là, sur le bout de sa langue...
Sam. Samuelle. Sam ? Sam. Pourquoi ce nom sonnait-il aussi vrai que faux ? Est-ce que c'était possible de se sentir à la fois bien éveillé, et complètement endormis ?

— Ouais c'est... mon nom. Enfin, je crois.

Parce qu'il n'y avait aucune certitude. Ça semblait être une évidence, comme les palmiers avaient des feuilles vertes et comme une rose pouvait être rouge, mais n'était-ce pas un nouveau mensonge ? Comment savoir ? Comment être sûr ?
À sa question, Daniel avait haussé les épaules. Que devait-il répondre ? Est-ce qu'il était réellement possible de s'habituer à ce genre de vie ? À la fois, paradisiaque et avec l'éternel sentiment de ne pas être à sa place ou de ne pas être réel ? Sans souvenirs, peut-on vraiment être une personne ? Daniel mourrait d'envie de lui poser cette question et plus encore, il voulait savoir si elle, elle se souvenait de quelque chose. Mais Daniel connaissait déjà la réponse...
Il avait un peu sourit à sa deuxième question. C'était un sourire qui avait glissé sur le coin de ses lèvres. Un sourire amusé, un peu nerveux aussi. Il finit par placer le petit bonbon sur sa langue.

— Je suppose que je devrais répondre que oui.

Daniel s'était adossé contre le rebord de la fenêtre donnant sur le balcon, il avait croisé les bras et semblait songeur, tout à coup. L'une de ses jambes s'était rabattue sur l'autre, la pointe de sa chaussure contre le sol en bois de la petite cabane des explorateurs.

— Ca fait combien de temps que tu es ici, Sam ? Lui avait-il demandé. Est-ce que tu t'es déjà souvenue de quelque chose sur toi, ou-

Daniel s'était coupé dans son élan, il se demandait soudain comme aborder un tel sujet sans froisser Sam ou sans que les choses ne deviennent encore plus gênantes entre eux. Il s'était passé une main dans les cheveux à la recherche d'inspiration. Fixant un point invisible sur le sol, une horrible théorie lui était parvenue ce matin. En fait, depuis son arrivée, Daniel n'avait que très peu dormi et tout en se rendant peu à peu compte de la situation tout à fait absurde dans laquelle ils étaient tous, il avait élaboré une liste de théories de la plus logique à la plus folle, sur le miroir de sa salle bain, avec l'aide d'un feutre qu'il avait trouvé.
Mais... il n'était pas encore temps d'en parler.

— Non, je veux dire... tu sais, c'est complètement fou comme situation. Je sais bien qu'on a déjà dû te poser la question des centaines de fois. Il sourit doucement à la jeune femme. Je suis désolé. Il avait tourné la tête vers l'extérieur, l'obscurité de la jungle le fit discrètement frissonner. Pourquoi tout le monde en a peur ? Ils en parlent comme si c'était la chose la plus terrifiante de l'île. Il rit un peu. Je ne poserais pas la question deux fois aux autres explorateurs. Je ne sais pas s'ils se fichent de moi ou s'ils y croient vraiment, mais ils sont tous complètement allumés quand il s'agit de l'île et du brouillard...
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MessageSujet: Re: New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] EmptyVen 17 Sep - 11:06



feat Daniel

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Samuelle était fatiguée. Abandonnée par son Père comme le destin, par l'univers et même le Malin, la demoiselle ne pouvait se permettre de continuer à espérer avec autant de vigueur que par le passé. Émotions aussi troubles que cette brume qui les défiait à longueur de journée, elle avait préféré laisser tomber ses rêves pour se concentrer sur les âmes qui partageaient son étrange quotidien. Empathie et relations humaines, l'Homme était un puzzle en lui-même. Altruisme encré dans ses veines, elle tendait perpétuellement la main vers son prochain peu importe les aprioris et les passifs. Bien que curieuse vis-à-vis de cet jeune gamin et l'histoire qu'ils avaient pu brièvement partager au bercail, la garde se trouvait surtout ici en tant que soutien moral prête à offrir une épaule sur laquelle pleurer s'il le souhaitait. Tous n'avaient pas eu la chance d'avoir un vrai comité d'accueil lors de leur arrivée, principalement les premiers débarqués : Samuelle se souvient de ses premiers pas sur l'île, pas d'organisation, très peu d'entraide comparé à maintenant, une méfiance bien plus accrue et une paranoïa tout aussi violente. Alors elle accueillait les nouveaux, essayait de les comprendre, de leur offrir les maigres informations qu'elle possédait en espérant pouvoir les consoler. Ils étaient tous dans la même galère, se serrer les coudes était la seule chose à faire.

Toujours assise sur ce bureau, son regard à la flamme soufflé continuait de détailler le nouvel explorateur tandis que ce dernier peinait à répondre à sa première question. Bonbon entre les dents, elle mâchait lascivement la friandise sans rien ajouter pour l'instant; l'autre avait besoin de temps. Se rendre compte d'une situation donnée était une chose, en parler ouvertement en était une autre. Patiente et bienveillante, Samuelle leva son genou droit et le replia contre sa poitrine avant de l'entourer de ses deux bras pour ensuite poser son menton sur celui-ci. Puis la question à un million tomba. Depuis quand était-elle ici et s'était-elle souvenue de quoi que ce soit depuis. Réflexion intense, ses yeux fuirent momentanément son interlocuteur, non pas car elle était gênée mais plutôt car elle avait oublié. Les journées ici-bas se ressemblaient tellement ... Même soleil, temps toujours aussi chaotique et brume immobile, la plupart des gens avaient besoin de noter quelque part le nombre de jours qu'ils avaient passé à New Heaven pour ne pas l'oublier. Face à ce silence pesant involontaire, le jeune reprit alors sa tirade qui s'acheva sur une excuse avant changer de sujet pour s'intéresser au brouillard. Regard suivi, la bras droit reprit sa contemplation de la fumée qui les enfermaient.

"Un an." Répondit-elle subitement, toujours sur un ton détaché. "Presque jour pour jour." Tout ce temps perdu ... Qu'était-il advenu de sa famille ? En possédait-elle toujours une au moins ? Mieux valait ne pas penser à ça. "Je ne me souviens de rien. D'absolument rien. Même pas après tout ce temps. Idem pour Eden et Silas. On est tous restés amnésiques, indépendamment du temps passé ici. Et t'excuses pas ... C'est normal d'être curieux quand on est nouveau, surtout vis-à-vis de ça. Mais ne perds pas ton temps à demander à tout le monde, on te répondra la même chose." Réponse apportée, la garde se redressa et marcha en direction du jeunot avant de reprendre son observation. "Les gens ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas. J'ai observé la brume chaque jour depuis que je suis ici. Elle n'a pas bougé d'un millimètre. Elle n'est pas naturelle, c'est une évidence." Ou l'était-ce réellement ? "À mes yeux cela représente plus une sorte de barrière, de limite à ne pas franchir. On nous a accordé un certain bout de terre au milieu de la mer, nous ne devons pas en sortir." Un instant. "Les animaux sauvages sont le principal danger que l'on peut y trouver. Du moins, d'après les rapports de tes collègues plus expérimentés. Néanmoins certains disent qu'autre chose s'y cache, que quelque chose les regarde dans le brouillard. D'autres disent qu'il y aurait des voix, des ombres, des monstres. Mais ... Je comprends ton scepticisme, après tout, tu n'y es encore jamais allé. Tu verras ce que ça fait, tu te feras ta propre opinion." Sa paume tapota le dos de Daniel, une démarche se voulant amicale bien qu'un peu molle. "D'ailleurs j'voulais te demander ... T'es d'Australie toi aussi ? Vu qu'on a l'air d'se connaître, j'essaie d'comprendre d'où ça pourrait v'nir. Enfin, je dis ça mais ton accent ... C'pas le bon kiddo."


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MessageSujet: Re: New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] EmptyVen 17 Sep - 22:41

Daniel s'était retourné pour la regarder. Ses mots avaient claqué comme l'eau glacée sur son visage, après les entraînements. Il avait perdu son sourire et son air amusé. C'était une information plutôt décourageante. Le garçon avait dégluti, il fixait maintenant la jeune femme avec un air qui trahissait une certaine inquiétude.
Évidemment que tout le monde allait lui répondre la même chose. En fait, il n'en avait jamais douté et si bêtement, il avait ouvert la porte de l'espoir en lui posant cette question, spontanément, il faut bien l'avouer, au fond, quelque chose le lui murmurait depuis sa première nuit ici. Personne n'avait aucunes réponses et ils étaient désespérément seuls face à une situation des plus déplaisante. Parce que Daniel ressentait les choses de la manière suivante : sans souvenirs, il n'avait aucun repère, aucune idée de la façon dont il devait se comporter, aucune notion de ses convictions les plus profondes et aucune envie particulière, aucun rêve.
Aucun rêve ? Et partir d'ici, alors ?
La suivant du regard, le garçon écoutait attentivement. Il avait croisé les bras d'une façon qui soulignait son malaise et un réel abattement. Il était encore trop tôt pour qu'il se sente aussi mal que la jeune femme qui avait, vous savez, cet air à la fois triste et presque résigné ? Mais il était bien trop tard pour qu'il ne se sente pas effrayé. C'était cette peur qui l'avait poussé à rejoindre les explorateurs. Pour courir, courir plus vite que ses mauvaises pensées, courir plus vite que ses insomnies, courir plus vite que...
Daniel secoua la tête à sa question.

— Je suis américain. Enfin, je crois.

Aucune certitude, là encore. Daniel se souvenait... d'une rue. De lumières, d'immeubles et d'un sentiment de familiarité, quand il pensait à New York. C'était ça, n'est-ce pas ? Est-ce que c'était réel au moins ? Il se souvenait des bruits qui composait la grande ville, les sirènes d'unité de police au loin, la musique incessante des véhicules sur l'asphalte, le cri des vendeurs de choses à manger. C'était flou. C'était comme si, chaque fois qu'il y voyait un peu plus clair, comme si chaque fois qu'il entrevoyait un visage ou un nom, il disparaissait aussitôt pour ne revenir que sous la forme d'un horrible sentiment de frustration.
Daniel se prit de colère tout à coup. Une colère passagère, vive et fulgurante. Il s'éloigna de la jeune femme et d'un geste net avec son bras, il balaya l'air à ses côtés, comme s'il cherchait à chasser une chose invisible qui essayait de s'accrocher à lui.

— Je déteste ça ! J'ai l'impression d'avoir un trou noir à la place de l'esprit !

Concernant la brume, il n'était pas plus avancé. Parce que Sam confirmait les paroles de ses collègues à son sujet. Des histoires de monstres et de fantômes. Et ces voix alors, elles disaient quoi ? Ça, personne n'avait jugé bon de le lui dire.
Il avait posé ses mains à plat contre le bois de la table. Daniel avait pris une grande inspiration.

— Je n'ai pas peur de cette brume. Lui dit-il en se tournant de nouveau vers elle. Si les autres entendent des voix, tu ne penses pas que c'est parce que quelqu'un nous joue un mauvais tour ? Il y a forcément d'autres personnes là-bas et ils doivent bien rire de notre situation ! Peut-être qu'ils ont... des bunkers ou des perchoirs pour se cacher, j'en sais rien, mais je t'assure qu'il n'y a aucun monstre dans cette p*tain de forêt !

Il avait accompagné ses paroles d'un geste désignant la jungle, dehors. Il fixait Samuelle avait un air qu'il pensait incrédule, alors.
Ses mots dépassaient probablement ses pensées. Qui était-il pour dire des choses pareilles ? Daniel n'était pas fâché contre Sam, bien au contraire. Le sentiment qu'il éprouvait pour elle le poussait tout simplement à faire preuve d'un peu plus de confiance. Il avait envie d'effacer ce regard triste de son visage. Les fantômes étaient moins effrayants, quand ils étaient tout à coup humains et bien vivants, n'est-ce pas ? Et même s'il voulait la rassurer, au fond, il n'en pensait pas beaucoup moins. Daniel était encore persuadé que l'île était sous le contrôle d'une bande de c*nnard qui se moquaient complètement d'eux. Des scientifiques ou le gouvernement, peu importait au fond.
Mais il n'y avait RIEN de surnaturel dans cette jungle. Rien du tout.
À ce moment-là, Daniel en aurait mis sa main à couper...

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MessageSujet: Re: New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] EmptySam 18 Sep - 10:56



feat Daniel

New Heaven, un paradis, ou le paradis ?

Vraisemblablement déçue par cette origine qu'elle ne partageait guère, son unique réponse fut un soupir dépité. Après tant de temps passé dans le brouillard, à rechercher la moindre information sur son identité arrachée on aurait pu croire qu'elle s'était habituée aux déceptions, mais ce n'était hélas pas vrai. Lueur d'espoir aussitôt disparue qu'apparue, elle préféra taire ses sentiments présents et se contenter de poursuivre sa contemplation dans un silence pesant. Beauté ironique que représentait cette brume apathique et immobile, son lourd et glacial regard jugeait les insulaires qui tentaient dans une croyance presque enfantine d'en découvrir ses secrets. Comment la nature pouvait-elle trahir à ce point l'Humanité ? Plutôt logique quand on voyait les crimes qu'elle avait pu effectuer. Mais Dame Nature était-elle réellement coupable de ces évènements inexplicables ? Car rien ne semblait authentique là-dedans. La fumée, les bâtiments, cette île en général ... Rien n'était normal. Alors, peut-être qu'une réponse se trouvait effectivement quelque part, là-bas, dans un lieu dissimulé, mais ça, seul Dieu le savait. Et malheureusement pour les rescapés, seul Dieu le savait.

Colère dans les veines de son camarade d'infortune, Samuelle observa simplement sa réaction dans un stoïcisme et un calme presque Olympien. Tout le monde bravait la réalité à sa manière, certains déniaient cette dernière, d'autres l'acceptaient tandis que les derniers l'affrontaient avec énormément d'agressivité. Bras qui virevoltaient, une chorégraphie aussi impétueuse que pathétique qui ne manqua pas d'attrister davantage la bras droit : même la jeunesse était touchée par ce phénomène. Pas très vieille, elle se considérait toujours comme jeune néanmoins, elle supposait avoir déjà pu profiter un minimum de son existence; Daniel quant à lui semblait tout droit sorti des jupons de ses parents. Ses pensées n'étaient pas malveillantes, au contraire, elle voyait simplement le tout comme des faits. "Same." Réponse courte qui laissait sous-entendre une infinité de sentiments, l'Australienne ne comptait pas développer.

Puis le novice continua sa tirade, laissant l'émotion s'emparer de son être. Leurs regards se croisèrent durant un bref instant et Samuelle put y lire une certaine douceur dissimulée sous cette vague d'animosité impulsive. Difficile à intimider, la demoiselle avait plus l'impression qu'il essayait de la motiver, de la secouer. "Peut-être." Commença-t-elle. "Peut-être qu'il s'agit effectivement d'un jeu télévisé. Ou d'une expérience inhumaine. Ou d'une prise d'otage. Je sais pas, je suis personne pour argumenter contre tes théories, va falloir que tu trouves les réponses par toi-même. C'est pour ça qu't'es là j'imagine, pas vrai ?" Un nouveau pas dans sa direction, une main sur son épaule pour le calmer, du moins l'aider à le faire. L'Australienne ne voulait pas briser les rêves et espoirs de ce garçon, voilà pourquoi son discours était bien plus ... Poétique et optimiste qu'à la normale. "Téméraires, courageux ou juste suicidaires, peu importe le nom qu'on donne aux explorateurs, si y'a bien quelqu'un qui pourra nous aider à découvrir la vérité sur cet endroit c'est bien l'un d'vous. Mais ... Pour ton propre bien, tu devrais faire confiance aux dires de tes collègues. L'expérience qu'ils ont acquise dans la brume n'est pas vaine. Au contraire." Elle se mit à ricaner. De manière triste ou amusée, elle ne savait pas vraiment. "Et si jamais tu trouves ce bunker et par extension les instigateurs de toute cette merde ... Ramène-moi là-bas. Je suis plutôt bonne pour punir les gens, c'est mon job après tout. Et je mentirais si je disais que faire justice me déplaisait, 'parait même que j'ai un bon coup de fouet." Elle souffla du nez. "Mais ne t'attends pas à ce que ce soit facile. Car si c'était le cas ... Je serais déjà partie d'ici."


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MessageSujet: Re: New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] New Heaven, un paradis, ou LE paradis ? [PV Samuelle] EmptyMer 22 Sep - 0:42

Trouver des réponses par soi-même semblait être la phrase préférée des habitants de cette île. Depuis son arrivé ici, Daniel n'avait pas cessé d'entendre ce genre de choses. Parce que personne ne savait rien ? Personne ne pouvait rien savoir. Comme lui, comme les prochains à s'échouer sur les plages de cette île, Samuelle n'avait pas plus de réponses, peu importait le temps qu'elle avait passé ici. Alors, pourquoi compter les jours, pourquoi noter chaque date précautionneusement ? D'ailleurs, est-ce qu'il y avait des dates ici ? Un calendrier ? Un repère temporel, quel qu'il soit ?
Daniel avait un sentiment de déjà vu. Le premier jour de son arrivée sur l'île, un homme avait posé sa main sur son épaule, de la même façon. Il comprenait maintenant son air triste. Le même air que celui de Sam. C'était probablement le genre d'air que tout le monde portait ici, au moins en secret... Daniel avait plongé ses grands yeux chocolat dans ceux de la jeune femme. Il cherchait quelque chose, un souvenir ou une étincelle, un sentiment plus profond que celui qu'ils connaissaient déjà. Hé bien, oui, parce que c'était bien là le but de sa visite et de leur conversation, n'est-ce pas ? Trouver la pièce du puzzle manquante à ce tableau qui, à première vue, semblait bien sinistre.

— Très bien. Dit-il après quelques instants de silence. Je ferais attention, je te le promets.

Puisqu'elle semblait si sûre d'elle au sujet de la brume, Daniel n'avait pas envie de la contredire davantage. Lui aussi était certain de ce qu'il avançait alors, mais pouvait-il l'affirmer, autant que Sam pouvait affirmer par les rumeurs qui couraient ? Mais Daniel était nouveau ici, fraîchement arrivé, il avait encore l'intelligence de ne pas se montrer trop tête dure. Après tout, même s'il ne croyait pas aux fantômes, il y avait peut-être un réel danger là-bas, ou en tout cas, quelque chose d'assez inquiétant pour faire du groupe des explorateurs des adeptes de l'entraînement à toute épreuve, ou presque.

— Tu... ne fouette pas réellement les gens, n'est-ce pas ? Lui demanda-t-il en haussant un sourcil, curieux. Je veux dire, il faudrait vraiment faire quelque chose d'horrible pour en arriver là.

En tout cas, Daniel n'était pas certain d'avoir un jour songé que quoi que ce soit serait facile ici. Obtenir plus d'informations au sujet de l'île était difficile, concernant leurs souvenirs, c'était apparemment impossible et quant à partir d'ici, ce n'était que folie d'y penser, disait-on. Et pourtant... pourtant, Daniel y songeait. De plus en plus, alors que ses nuits semblaient trop courtes et que ses journées semblaient illusoires, Daniel réfléchissait à un moyen de quitter cette île. Si seulement on lui rendait ses souvenirs ! Il ne la verrait sans doute plus comme un endroit maudit...
Et peut-être qu'au fond, ce serait pire s'il retrouvait la mémoire. L'idée lui avait traversé l'esprit, il se demandait. C'était une théorie qu'il n'appréciait pas, parmi toutes celles qu'il commençait à avoir, mais c'était une théorie viable aussi, non ? Mais qu'est-ce qui pourrait justifier un tel retour à zéro ?

— En deux ans, les autres explorateurs n'ont rien trouvé dans la brume, les habitants n'ont rien trouvé en ville et les trois-quarts de l'île sont encore inexplorées. Je ne sais pas ce que ça veut dire, Sam, mais j'ai parfois l'impression que les choses sont comme prévue. Si c'est un jeu télévisé ou quelque chose du genre, ça parait logique, tu ne crois pas ? Et si on contredisait toute cette organisation, qu'est-ce qu'il se passerait ?

En fait, Daniel n'était pas vraiment prêt à croire à un jeu télévisé. Ce qu'il imaginait allait bien au-delà de tout ça et malheureusement pour son sommeil, il avait juste l'impression d'être le sujet d'expérience d'un laboratoire à une échelle démesurée. Étaient-ils vraiment les premiers ? Sûrement pas, pas avec New Heaven et toutes ces choses déjà présentes, comme si on les attendait. Alors, est-ce qu'ils effaçaient leur mémoire toutes les semaines ou bien, à chaque fois que l'un d'eux la retrouvait ? Si ce n'était pas leur première fois sur l'île, il n'était pas déraisonnable de penser qu'il n'avait pas ces drôles de sentiments pour Sam, à cause d'un lien dans une soit disant vie d'avant, mais peut-être à cause d'une énième vie, ici, justement.
Et s'ils tournaient en rond ?
Comme des rats dans leurs cages... comme des souris, dans un labyrinthe.

— Je parle d'un gros bouleversement, de quelque chose qui perturberait la ville toute entière. Est-ce que quelqu'un a déjà essayé d'aller au-delà des limites dans l'océan, par exemple ? Est-ce qu'on a déjà calculé le mouvement des vagues ou bien le déplacement des nuages ?
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