Caractère* : terreur qui se prolonge quand le noir ne révèle aucune lumière; de l'absence de souvenirs, l'errance s'est éprise. Euphites craint. Fragile être qu'on pourrait désirer protéger, se recroquevillant fréquemment sur elle-même pour ne pas être effleurée, elle voit le danger qui se prolonge tout autour. Fine ligne que nul n'observe, que tous franchissent, le danger se retrouve partout - elle le craint. Une respiration qui se meurt sur ses lèvres quand elle essaie de tendre la main; dans sa bonté presque instinctive, sauver ceux qui sont aussi faibles qu'elle.
Parasites sous la forme de pensées, qui s'infiltrent, s'imposent, s'enroulent autour de sa tête pour lui mener la vie dure; elle ferme les yeux, tente de les chasser, ils hurlent, se font plus présents. Ils la veulent violente, ils la veulent déviante; et devant le miroir, constamment, elle s'enjoint qu'elle n'est pas les souffles que personne ne peut entendre. Pensées intrusives, imposantes, constantes.

Fragilité qui, pourtant, ne laisse jamais les larmes couler, constamment chassées par quelques battements de paupière; silence qui s'impose lorsque l'anxiété empoisonne au-delà du possible les veines d'Euphy. Elle ne peut rien y faire.
Frêle Euphy, impatiente Euphy, qui n'apprécie pas qu'on la fasse attendre et qui n'aime même pas les surprises. Elle chercherait toujours à savoir, à comprendre - n'apprécie pas de ne pas comprendre. Presque enfantine.
Euphy généreuse, Euphy altruiste. Elle n'a jamais hésité à accompagner une autre femme qui avait au casino, malgré son propre effroi qui pourrait la faire tomber. Elle n'a jamais hésité à donner quelques fragments de lumière même pas possédés pour illuminer la soirée de ceux qui se retrouvent sous l'orage de leurs propres pensées.

Euphy réaliste; Euphy fataliste. Consciente qu'on échappe pas aux caprices de ce qu'on pourrait appeler destin. Et quand la nuit tombe, trembler et chercher réconfort dans la lueur réconfortante des chandelles, ou dans l'animation perpétuelle du casino qui semblerait presque être sa nouvelle maison. Ambiance rassurante qui efface les craintes refusant de s'éteindre.
Hésitante; incapable de choisir par elle-même, figeant lorsqu'on l'oblige à le faire - elle se fond dans la masse en espérant ne pas se faire remarquer. C'est toujours plus simple l'invisibilité.

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Passé sur l'île* : Elle aurait voulu rester là.
L'océan semblait rassurant, apaisant, quand elle plongeait son regard dedans; quand elle le regardait et le savait porteur de possibles merveilles. Les abysses étaient mystérieuses - aussi mystérieuses que sa personne; son identité. Aussi mystérieuses que son âge, sa nationalité. Ou la raison de sa présence devant les vague bruyante, épuisante, mais magnifiques. Les abysses étaient aussi sombres et troubles que sa mémoire. Incapable de se souvenir du moindre renseignement sur sa personne.
Mais elle ne pouvait pas. Il fallait manger, boire. L'eau de l'océan n'hydratait pas, elle le savait.
Mais tout était grand, tout était effrayant. Elle ne connaissait personne. Elle les craignait tous. Saute dans l'océan. ; ce murmure venait de sa conscience, et elle avait secoué la tête. Ce type de pensées furent fréquentes, tout au long de son existence ici - le sont toujours aujourd'hui.
Euphy', elle a survécu simplement grâce à ce qu'elle considère comme sa Sauveuse, son ange-gardien même : Samuelle. Quand Samuelle l'avait trouvé, sans qu'elle ait vraiment bougé de où elle s'était réveillée, bien trop terrifiée pour aller quelque part. Trop terrifiée pour avancer, pour explorer... pour parler. Ce fut Samuelle qui accepta Euphy' dans sa chambre, lui permit de prendre une douche, lui offrit un premier semblant de sécurité.

Euphy, elle a fini par trouver un travail en tant que barman dans le casino; y passant désormais toutes les nuits de son existence; elle qui fuit les ténèbres de la nuit.
Elle n'a pas vraiment cherché à faire des rencontres, à explorer; se contentant de la chambre de Samuelle - et la sienne par extension - et le casino. Bien entendu, elle n'a pas le choix de faire son épicerie, et tout ce qui est essentiel à la survie, mais plus souvent qu'autrement, elle est recluse dans sa chambre.

Euphy', elle a choisi son nom - pour ignorer les ténèbres profonds des souvenirs absents, elle a choisi un nom pour se reconstruire une identité.

HRP* :
Le feat de votre personnage : Fire Emblem - Hapi
Votre pseudonyme : Lys
Comment avez-vous connu le forum ? J'ai aidé pour les codages /meurs (MightyMolf m'en a parlé)
Votre personnage est-il un prédéfini ou un scénario ? Si oui, lequel ?
Un mot pour la fin ? Love.