Event n°1 - Halloween : Groupe 3

Ce n’était pas une bonne idée cette soirée, encore moins quand vous écoutiez les recommandations de votre collègue. Vous savez, cette collègue qui vous assure que se mettre en couple résoudra tous vos soucis. Encore la même qui sans gêne aucune vous affuble d’un costume révélant absolument toutes vos formes et grand sourire aux lèvres vous lâche un : “T’es grave bonne”. Oui, oui Eilidh, ou la sans âme se coucha en portant ce qu’on pourrait appeler un costume d’infirmière prévu pour un film d’adultes.

Qu’elle ne fut pas sa surprise, quand la sensation de l’herbe mouillée l’extirpa violemment de son sommeil. Là voilà sans sa paire à talons vertigineux, ni sa coiffe d’ailleurs, mais avec tout le reste. C’est-à-dire un stéthoscope et une robe qui au moindre mouvement révèle son derrière. Sans tarder, elle atteignit cette fameuse clairière et retrouva le reste du groupe. Mis à part le chef de la garde, les deux autres individus ne lui revenaient pas en mémoire. Il y avait aussi une radio portative et un gars qui criait bien trop fort. Oh, ses réflexes professionnels ressurgirent ; il est sourd.

Alors, d’un coup sérieuse, elle se plaça bien en face de lui et articula correctement : “On est au milieu de la brume donc ça craint, on ne se connaît même pas et on a un ancêtre du talkie-walkie avec nous. En plus, il fait du bruit, donc je suppose que quelqu’un nous parle. On ne devrait pas tarder à rendre le signal plus clair si vous voulez mon avis”. Puis elle s’approcha du blond de sorte à se coller à lui, par peur ou par bonté d’âme allez savoir, et tournant légèrement sa tête avec deux de ses doigts continua : “Je vais t’aider, sans tes appareils, car je suppose, là encore, que tu en as, tu risques de te mettre en danger”. Adorable, non ?

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Event n°1 - Halloween : Groupe 3

Le chef de la garde se garda bien de paraître agréable, l’autre fille du groupe se garda bien de fermer un peu son clapet. Eilidh n’en pouvait déjà plus, des uns comme des autres. Son faciès un temps soi peu socialement acceptable se brisa à l’instant où le groupe fut complet. “Ils sont trop cons”, se garda-t-elle de dire à voix haute. Et la vie lui donna raison quand son partenaire lâcha sa main pour aller s’approcher d’on ne sait quoi. C’était qu’elle décidait pendant ce court interlude de ne même pas réagir. Des zombies manquaient plus que ça, un soupir d’agacement ; la voilà à chercher quelque chose pour sauver au moins sa vie.

Un éclat luminescent attira son œil, sans traîner l’infirmière dégagea une pelle, longue d’au moins le tiers de sa taille et se décida à l’utiliser. Mourir pourquoi pas, mais se voir transformée en morte-vivante, jamais de la vie. Alors, dans un élan d’énergie presque contrôlable, elle eut la bonne idée de faire décrire un cercle à son arme, de sorte à tous les toucher. D’un coup oui. Comme attendu de sa force brute peu convaincante, elle manqua son coup, fut emportée par l’effet centrifuge produit par un tel mouvement et termina sa course derrière une épaisse racine.

En fait, sans s’en rendre compte son pied-droit rencontra de la matière en putréfaction, emporta donc le reste du corps, qui perdit l’équilibre. Pour couronner le tout, la pelle heurta de plein fouet ses jambes au niveau des tibias. Un cri, son cri, déchira le silence pesant de la scène. Il lui était à présent impossible de se lever. La moitié inférieure de son corps ne répondait plus aux commandes de son cerveau. Avec la panique, pas un diagnostic potable ne lui vint, sauf celui de finir sa vie en fauteuil roulant. Le point de non-retour concernant sa patience fut atteint, elle pleura.

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'Jet d'attaque' : 3

Radio sur le dos, Alcina regarda, impuissante, le chef des gardes ruiner ses efforts de rendre les toutous un tant soit peu gentillets. Tant pis. Mais c’est l’heure de se bouger le train.

Alcina et la Brume, c’est un peu comme Thelma et Louise, dans sa tête du moins. Du coup elle prend fièrement les devants, rapide comme elle est avec ses petites jambes, tel un chiot corgi tout content de sa promenade. S’y repérer, c’est toujours impossible, mais son expérience lui fait finalement apercevoir leur échappatoire : le début d’une colline. Non seulement ça pouvait les aider à semer le méchant chien, mais en plus ils auraient enfin assez de hauteur pour éventuellement contacter quelqu’un.

“Par là !” Hurle-t-elle en leur faisant signe de les suivre, enfonçant ses pieds nus dans la terre meuble alors qu’elle continue de courir vers le sommet.
A sa grande surprise, le chien zombie ne les a pas suivi, mais on peut entendre ses aboiment au loin. Un mix de colère et de… peur ? Peur de quoi, Alcina n’a pas le temps de se poser la question.
Parce que après quelques centaines de mètres d’escalade, le sol se met a trembler. Et pas seulement trembler. Malgré l’immense purée de poids qui les empêche de bien voir les arbres autour d’eux, Alcina le sent : ils bougent. La montagne bouge. les pierres et les plantes autour d’eux semblent vibrer avec le sol.
Elle bouge et se met à remuer, comme un tremblement de terre, mais au milieu d’une tornade, et même pour Alcina, ça lui semble complètement aberrant. Elle manque de perdre l’équilibre, mais avec un bref cri de surprise sous la forme de “YIKES!” Elle glisse mais se rattrape ni extrémiste. Prise d’une idée soudaine, elle se met à frotter la terre au sol et a creusé, a la recherche d’une explication. Sous la terre fraîchement  remuée ou a a peine poussé quelques herbes sauvages, des écailles. Des écailles de…

“UNE TORTUE!” Hurle-t-elle, les yeux brillants et tournant la tête vers ses camarades d’infortunes un sourire bien trop gros sur son petit visage, surtout malgré la situation  “C’est une GIGA GROSSE TORTUE!!” Pepit Alcina en sautillant presque sur place.

Un lourd hurlement grave lui répond. La tortue n’est pas contente, et elle se secoue pour faire disparaître ses vils parasites sur son auguste carapace.

Bref clignement des yeux : allons bon, où est le problème ? La colère du chef des gardes la giffle en pleine face, mais la jeune éclaireuse ne vacille pas, et continue de sourire. Elle connait bien la Brume, elle n’a pas peur. Si elle aussi commence a paniquer au moindre tour de passe-passe qu’elle effectue, elle ne mérite pas son titre.

Et soudain elle se fait héler par Alarick. La radio! “Ah oui !” Fit-elle en se collant la main sur le front comme si elle avait oublié le beurre sur sa liste de course. Elle retire le sac a dos pour le poser avec attention sur le sol, ignorant la peur des gens autour d’elle. “On est assez haut, on devrait capter un truc…”

Attentivement, Alcina se mit à allumer l’objet et à chercher une station, quelqu’un a appeler, éventuellement une façon d’entendre la brume, sa vraie voix. Il y a bien une raison pour laquelle ils se sont retrouvés avec une radio non ?...

Et quand soudain. Un son. Une musique. Un truc bizarre. Qui lui disait un truc. C’était strident et insupportable, comme si la bouche de l’enfer en personne passait dire bonjour. Elle leva le regard vers ses compagnons de route, savoir s' ils y comprennent quelque chose de leur côté.

Quand soudain, ça la frappa : “Je connais cette musique…” Fit Alcina, sourcils froncés et expression perplexe.
Elle afficha un temps de silence, avant de déclarer, visiblement très déçue : “C’est à chier.”